La dégradation de la situation sécuritaire a poussé les autorités à mettre en place de nouvelles dispositions dans le nord et le centre du pays. Le chef d’État-major général des armées a interdit jeudi la circulation des motos et des pick-up dans plusieurs cercles des régions de Ségou, Mopti et Tombouctou. Des zones principalement touchées par les attaques djihadistes.
Cette interdiction de circulation jusqu’à nouvel ordre concerne seulement les pick-up et les motos dans les régions de Ségou, Mopti et Tombouctou.
Elle a été annoncée dans un communiqué signé le 1er février par le général Moussa Keïta, le chef d’état-major général des armées.
Il s’agit dans la région de Ségou, des cercles de Niono, Tomian et Mancina. Tous les cercles de la région de Mopti sont concernés par la mesure. Et le cercle de Niafunkédans la région de Tombouctou.
Selon le communiqué toute personne qui entrave cette nouvelle mesure dans ces différentes localités sera considérée comme une « cible militaire ».
En outre, les convois humanitaires et autres doivent avoir une autorisation de circuler de la part du commandant de la zone afin de bénéficier d’une escorte de l’armée malienne.
Cette nouvelle mesure intervient quelques jours après plusieurs attaques terroristes dans le centre et le nord qui ont fait plus de 50 victimes civiles et militaires.
Les avis des populations concernées par cette mesure sont partagés. Si pour les uns, elle est salutaire, d’autres au contraire pensent qu’elle va avoir des conséquences sur leur économie. Toutefois selon cet habitant de Mopti, l’essentiel est de restaurer la quiétude dans les zones concernées.
Ecoutons cet habitant de la région de Mopti sous couvert d’anonymat.
Selon certains observateurs, même si cette mesure, qui a commencé dans la région de Ségou a montré une certaine efficacité, elle a aussi été décriée par les populations. Pour eux, les autorités devraient d’abord chercher la collaboration des populations pour plus de résultats.
Baba Dakono spécialiste en questions sécuritaires.
Studio Tamani