L’opération « mains propres » déclenchée au Mali la semaine dernière se poursuit. Ce mard 17 septembre à Bamako, la Plateforme de lutte contre la corruption et le chômage (PLCC) a approuvé la lutte engagée tout en demandant qu’elle ne soit pas sélective.
Depuis le déclenchement de l’opération « mains propres », c’est la panique au Mali. Certains proches du pouvoir croupissent en prison. D’autres ont été convoqués pour une simple audition, mais plusieurs autres dossiers sont désormais sur la table du procureur anticorruption.

Par exemple, une histoire d’engrais frelatés distribués aux paysans ou encore l’affaire des hélicoptères de l’armée malienne, très chers mais déjà cloués au sol. Pour faire avancer les enquêtes sur plusieurs dossiers, le procureur anticorruption a lancé des appels à témoins.

« Plus personne n’est intouchable »

Pour la Plateforme de lutte contre la corruption et le chômage (PLCC) au Mali qui réclamait l’ouverture d’enquête, il s’agit un bon début. « La réaction ne peut être que positive, estime son président Clément Dembélé. Quand on sait qu’il y a quelques années, on ne pouvait pas imaginer qu’un jour, on allait quand même déraciner un certain gros poisson qui se vantait de voler dans l’impunité totale au Mali en disant que rien n’allait se passer. »

« À partir de maintenant, personne n’est intouchable au Mali, il n’y a pas de victoire, poursuit-il. C’est un commencement. Il faut encore aller plus loin. Le Mali n’est pas un pays pauvre. Le Mali est pauvrement géré par certains mafieux, qui ont pris la part de millions de Maliens. »

RFI