Dans le sud-ouest du pays, plusieurs barrages ont bloqué la circulation. Les habitants déplorent la dégradation de la chaussée sur l’axe Kayes-Bamako. À l’origine de ce mouvement de protestation, un accident meurtrier survenu en début de semaine.

L’accès à Kayes par voie aérienne ou par voie ferroviaire est fermé. Pour parcourir les 500 km qui séparent l’une des plus grandes villes du Mali à la capitale, même la voie terrestre est devenue impraticable, explique Mamadou Dem, élu de la commune rurale de Kouniakari.

« La population, de façon spontanée, a décidé de bloquer la seule voie d’accès pour aller en Mauritanie ou bien au Sénégal, qui est le pont de Kayes. Et toutes les autres grandes villes allant vers Bamako se sont ralliées au mouvement, pour dire “trop c’est trop, trop de morts, trop de dégâts matériels”. »

Selon un communiqué du ministère des Infrastructures datant du 23 octobre 2018, les travaux ont bel et bien commencé. Mais les habitants attendent encore la réhabilitation de l’axe routier, poursuit l’élu local.

« Jusqu’à présent, il n’y a pas une seule pierre qui a été posée sur la route. Les autorités n’ont pas tenu leurs promesses. Aujourd’hui, de Bamako pour la ville de Kayes, il faut 13h de route. C’est tellement long, avec des trous partout, des nids de poule partout. Surtout en cette période hivernale, c’est intenable. »

Les barrages sont levés depuis ce samedi à minuit. Les manifestants espèrent que les négociations pour les travaux seront ouvertes prochainement. Dans le cas contraire, ils n’excluent pas de reprendre le blocage.

RFI