La chambre d’accusation de la cour d’appel de Bamako a rejeté ce mardi la demande de liberté provisoire pour le chef de file de l’ex-junte malienne, le général Amadou Haya Sanogo, et 17 de ses codétenus, accusés d’avoir trempé dans l’assassinat de 21 militaires bérets rouges en 2012.
general Amadou Haya Sanogo puschiste
‘’Je confirme que la chambre d’accusation de la cour d’appel de Bamako a rejeté aujourd’hui la demande de mise en liberté provisoire que nous avions introduite pour nos clients : le général Amadou Haya Sanogo et ses codétenus’’, a déclaré à APA maître Cheick Oumar Konaré, l’un des avocats de Sanogo et de ses compagnons de cellule, tous des militaires.

Très attendue, cette décision de justice intervient au lendemain d’une sortie médiatique des épouses et parents des militaires détenus qui exigent leur jugement immédiat ou leur mise en liberté.

La semaine dernière, le général Sanogo et ses 17 co-accusés, inculpés depuis 2013 pour assassinat et complicité d’assassinat des 21 militaires bérets rouges, avaient observé une grève de la faim pour exiger leur libération, au motif qu’ils ont épuisé leur délai légal de détention préventive.

Les avocats de la défense ne comptent pas s’en arrêter là après le rejet de la demande de liberté provisoire, a indiqué maître Konaré. ‘’Nous allons nous concerter, nous organiser pour nous pourvoir en cassation’’, a-t-il dit avant de faire ce commentaire : ‘’maintenir quelqu’un dans les liens de la détention préventive pendant 4 ans alors que la loi fixe cela à 3 maximum ne nous parait pas juste’’.

Le procès du général Sanogo et de ses co-accusés s’était ouvert en novembre 2016, avant d’être suspendu pour permettre des analyses et tests ADN sur le 21 corps de militaires découverts dans un charnier près de Bamako en 2013.

APA