Au Mali, Seydou Badian est décédé la nuit dernière à l’âge de 90 ans à Bamako. Ecrivain internationalement reconnu et homme politique, il est médaillé d’or de l’indépendance du pays en 1960 et ancien proche du président Modibo Keïta.

« Le Mali a perdu une boussole importante, au moment où il peine à trouver sa voie », a écrit l’ancien Premier ministre Moussa Mara sur son compte Facebook. Avant d’ajouter: « Il était l’un des derniers Maliens qui fait l’unanimité, tant son engagement, son patriotisme et son sacrifice permanent pour notre pays n’ont jamais été pris en défaut pendant ses soixante dernières années. »

L’ancien chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, s’est dit lui « attristé par sa disparition » et parle d’une « figure historique du Mali » et d’un « grand homme d’Etat & des Lettres. »

Célèbre écrivain et auteur de plusieurs ouvrages, Seydou Badian est l’auteur des paroles de l’hymne national du Mali. Après la proclamation de l’indépendance, il occupe plusieurs portefeuilles ministériels sous le régime du parti unique qu’il considérait, à l’époque, comme « le seul moyen de créer la Nation. » Mais lors du coup d’État de Moussa Traoré en 1968 qui a renversé le pouvoir de Modibo Keïta, il est déporté à Kidal puis s’exile à Dakar au Sénégal.

Il vivait depuis à Bamako où s’est présenté aux élections en 1997 avant de se retirer et où il a été sacré lauréat du Grand Prix des Mécènes aux Grands prix des associations littéraires (GPAL) en 2017.

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