Pour la restauration de la sécurité au centre  et au nord du pays qui font face à des attaques  répétées de groupes jihadistes, l’association Andal Pulaako a invité les autorités  à impliquer davantage les communautés locales dans le règlement de cette crise. C’est la Pyramide du souvenir qui a servi de cadre à cette conférence.

Dans son intervention préliminaire, le président de l’Association Andal Pulaako, Amadou Nasrou Dicko, s’est dit convaincu que pour le règlement de cette crise sécuritaire, l’option militaire à elle seule ne pourra pas résoudre ce problème. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, des comités de veille ont été mis en place dans des  localités du pays par la Carsoc dont Andal Pulaaku est membre. Ces comités de veille épaulent les plus hautes autorités en les alertant sur la présence des terroristes. Pour l’association Andal Pulaaku, la résolution de la crise sécuritaire passera par la recherche de solutions au problème de développement et à l’éradication de l’injustice. Il a saisi cette occasion pour énumérer les nombreuses actions que l’association entend mener dans le domaine de l’éducation. Il s’agit, entre autres,  d’initier des programmes et d’organiser des concertations avec les populations concernées dans les différents villages pour rouvrir les écoles, chercher des volontaires issus des localités concernées qui ont le niveau pour enseigner aux élèves.

Dans cette dynamique, a-t-révélé, un forum sera organisé à Mopti, du 10 au 12 mars 2018. Cette rencontre sera mise à profit par les participants pour faire le diagnostic de la situation sécuritaire du pays, mais aussi des propositions. Déjà, dans une étude réalisée par les conférenciers dans le Centre du pays, il ressort que  plus 140 écoles sont fermées dans la partie centre du pays. L’étude fait ressortir aussi l’absence de l’administration dans de nombreuses localités, des cas d’agression physiques, de pillages, d’enlèvements, de séquestrations, de braquages, de conflits intracommunautaires, l’enrôlement des jeunes par des groupes jihadistes. Pour faire face à cette nouvelle menace et à ses conséquences,  les conférenciers ont recommandé la poursuite des activités de dialogue inter et intracommunautaire ; la sensibilisation à travers l’approche communale, c’est-à-dire la dynamisation des structures traditionnelles de gestion des conflits (les cadis) ; le renforcement de la communication avec les leaders communautaires et les autorités locales ; l’instauration d’un climat de confiance entre l’administration centrale et les populations locales ; la mise en place de programmes de développement dans les différentes localités (infrastructures sanitaires, adduction d’eau potable, l’électricité, l’emploi des jeunes…).

Dr. Adama Traoré, président Carsoc, s’est félicité des actions menées par les cellules de veille au centre du pays qui ont aidé maintes fois les autorités contre les groupes jihadistes. Il a réaffirmé leur détermination à œuvrer pour l’amélioration des conditions de vie des populations du Centre du pays, d’où le forum du mois de mars à Mopti.

   Kassoum Théra

 

Développement socio-économique :

L’association ” Yirwèrè Pulaaku ” portée sur les fonts baptismaux 

Une association vient de voir le jour, du nom de “Yirwèrè pulaaku” qui signifie développement en langue peulh, a été portée récemment sur les fonts baptismaux. Cette association, selon ses responsables a pour but de concevoir, d’exécuter et de suivre la réalisation des projets communautaires civiques et des évènements festifs etc. … “Yirwèrè pulaaku” entend apporter sa contribution dans le développement socio-économique du pays et surtout apporter sa pierre dans la pacification du pays et le vivre ensemble. Il faut rappeler que cette association qui a son siège à Sogoniko aux  Halles de Bamako est présidée par Haman Demba Sidibé, un Malien résidant en   Guinée équatoriale.

K.THERA

Aujourd’hui-Mali