Da na Ambassagou  s’active. Premier acte majeur après le récent passage du Premier ministre dans la zone, l’organisation d’une grande assemblée générale des troupes combattantes. Marcelin Guenguéré, porte-parole du groupement, revient pour Journal du Mali sur les contours de cette rencontre.

 

Dans quel contexte se situe cette assemblée générale ?

Nous organisons cette assemblée générale d’information et de sensibilisation de nos troupes pour la paix et la cohésion sociale le mercredi 14 août dans le cercle de Bankass, avec plus de 2 000 de nos combattants. C’est dans le cadre de la mise en œuvre de notre engagement pour la paix, suite à la mission du Premier ministre, avec lequel nous avons beaucoup échangé. Nous sommes dans la logique d’aller vers le dénouement de cette crise au centre. Nous avons fait un communiqué conjoint avec les groupes d’auto-défense peuls, dans lequel nous avions pris l’engagement de faire taire les armes. Maintenant, nous partons rassembler tous nos hommes pour les sensibiliser concernant ce processus, qui est bien enclenché.

Quel est votre objectif ?

Nous nous engageons à œuvrer pour que la paix revienne très rapidement. Aujourd’hui, contrairement à beaucoup, nous pensons que les combattants sont les premières personnes qu’il faut mettre en avant, parce que ce sont eux qui ont le doigt sur la gâchette. Ce sont eux les vrais acteurs de cette crise. Donc il faut que la paix des cœurs vienne d’abord des combattants. Ensuite, quand ils seront rassurés, imprégnés, et qu’ils se seront appropriés cette paix, il sera beaucoup plus facile à ce moment-là de dérouler la chaîne. Mais lorsque ce sont les simples populations qui parlent et qui font la paix, cela ne sert pas à grand chose.

Où en est-on avec les appels au calme que vous aviez lancés suite aux attaques de fin juillet ?

Il y a toujours des personnes mal intentionnées qui sont contre la paix. Ces personnes continuent  de créer des poches de tensions dans le centre du pays. Nous ne tomberons pas dans ce jeu de provocation. Ce que nous déplorons, c’est que les Famas soient en train de nous désarmer mais laissent les autres armés. Mais nous avons discuté avec elles et nous sommes en train d’organiser un cadre beaucoup plus serein. Il est clair que quand vous désarmez quelqu’un et que vous laissez son ennemi armé, c’est le mettre dans la gueule du loup. Nous avons pris l’engagement d’aller vers le DDR. Pour y parvenir, c’est à nous  de rendre, de façon volontaire, nos armes. Nous sommes actuellement dans ce dispositif de pré-cantonnement.

Journal du mali