Depuis quelques temps, il est fréquent de rencontrer dans la capitale malienne, Bamako, et plus précisément à la montée des différents ponts, des mendiants d’un nouveau type. Bien habillés, parfois équipés d’une moto, ils vous racontent une mésaventure qui leur est arrivée pour vous soutirer de l’argent. Certains les appellent des « mendiants de luxe ».

Ils envahissent les grandes artères de la capitale. Ces « mendiants de luxe », puisqu’ils ne demandent pas de modiques sommes, sont la nouvelle attraction de la capitale malienne. Ils adoptent des postures plus tôt « responsables » à première vue mais ne vous y trompé pas, il n’en est rien.

Avec une technique bien rôdée, ils font semblant d’être en panne d’essence ou simulent d’autres problèmes. En face de personnes sensibles et prêtent à les écouter, ils évoquent l’urgence qui justifie la nécessité d’assistance à une personne en difficulté, voire en danger, car ces mendiants de luxe sont souvent des femmes, qu’on peut rencontrer à des heures tardives dans la nuit.

Il y en a qui mordent l’hameçon, et proposent de les aider. Certains leurs propose des billets de banque.  IB nous raconte sa mésaventure « je suis tombé dans leur piège. Un soir assez tard, de retour de la ville, et extenué par des embouteillages monstres au niveau du pont FAHD, j’ai rencontré une dame dans la quarantaine, la moto chargée de bagage. À peine, elle arrivait à pousser la moto. J’ai eu vraiment pitié d’elle car elle m’a affirmé être en rupture d’essence, et qu’elle n’a plus assez d’argent pour se faire du carburant. Je lui ai donc tendu un billet de 2000 FCFA. Quelques temps après, je croise la même femme dans un autre lieu en ville, simulant le même scénario » s’étonne le jeune IB, dont la bonne foi a été heurtée après ce forfait.

« Et moi qui pensait que cette pratique était réservée à l’homme, mais je comprends maintenant que la ville de Bamako nous apprend de toutes les couleurs, tous les moyens sont bons pour avoir de l’argent » confie IB.

 

Adam DIALLO

 

Source: Bamakonews