Pour la mutualisation des efforts pour l’abandon de la pratique des Mutilations génitales féminines, les parlementaires d’une dizaine de pays d’Afrique et d’Europe se réunissent à Bamako en vue de porter sur les fonts baptismaux le Comité international des parlementaires pour l’abandon des mutilations génitales féminines/excision (CIPA-MGF/E).

pratique excision Mali

A l’atelier parlementaire à Sally (Sénégal), organisé par l’Union des parlementaires européens pour l’Afrique (AWEPA) en mars 2013 en vue de renforcer la conscientisation du Parlement sénégalais sur la pratique des MGF/E, il a été décidé la création d’une entité internationale pouvant permettre la mutualisation des efforts pour l’abandon de l’excision. D’où la rencontre de Bamako pour porter sur les fonts baptismaux  le Comité international des parlementaires pour l’abandon des mutilations génitales féminines/excision (Cipa-MGF/E).

Venus d’une dizaine de pays de la sous-région et d’Europe, les parlementaires vont adopter les statuts du Comité et élire un président. Ils se partageront également les expériences en ce qui concerne les activités parlementaires menées pour l’abandon des MGF/E et discuteront de la coopération sous régionale sur les MGF/E.

Selon Els Van Hoof, députée belge, coordonnatrice politique d’AWEPA, les parlementaires un rôle primordial a joué dans la lutte contre les MGF/E.

“C’est notre devoir de rédiger le cadre législatif et institutionnel approprié. Mais nous ne devons pas nous limiter à la rédaction de lois et de règlement. Les parlementaires peuvent mettre la question au sommet de l’agenda politique et exiger que les Etats adoptent une approche holistique afin d’accélérer le changement sociétal”, a-t-elle soutenu.

Par conséquent, l’initiatrice du projet Cipa-MGF/E, prévient que l’élaboration de politiques globales et coordonnées exige une approche transfrontalière, car, expliquera-t-elle, les dimensions transfrontalières des MGF/E demeurent l’un des défis plus fréquemment mentionné dans la lutte pour l’abandon des MGF/E. C’est pourquoi Els Van Hoof a invité les participants à rédiger au cours de ces assises des plans intégrés et transfrontaliers pour l’abandon des MGF/E.

Président de la cérémonie d’ouverture des travaux, le 1er vice-président de l’Assemblée nationale du Mali, l’honorable Moussa Timbiné, a passé en revue les initiatives des autorités maliennes pour mettre fin à la pratique des MGF/E. Il a salué le choix du Mali pour abriter cette importante rencontre. L’élu de la nation a assuré les participants du soutien des plus hautes autorités du Mali pour l’atteinte des objectifs du Cipa-MGF/E.

Maliki Diallo