Mme Fatou bensouda, procureur de la CPI était à l’honneur au Mali du 29 au 31 mars dernier, pour la troisième fois.

Lors de ce déplacement au Mali, sa délégation et elle ont participé  à des réunions et des entretiens fructueux avec les autorités maliennes ainsi qu’avec des représentants du pouvoir judiciaire, notamment de la société civile et d’associations des victimes, des responsables communautaires et religieux, et des membres du monde universitaire et des médias. Ilsont également rencontré, à cette occasion, des représentants de l’Organisation des Nations Unies et du corps diplomatique en poste au Mali.

Selon elle, « Je tiens à exprimer ma sincère reconnaissance, en mon nom et au nom de mon équipe, aux autorités maliennes et au Président de la Transition, S.E. M. Bah N’Daw, pour leur accueil chaleureux et leur coopération lors de notre visite à Bamako et à Tombouctou. Je tiens également à remercier le Fonds au profit des victimes de la CPI ainsi que l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (  UNESCO) d’avoir organisé une cérémonie historique de réparation symbolique en faveur des victimes et de nous y avoir gracieusement conviés. L’événement a rendu hommage aux souffrances, au courage et à la résilience de ces victimes, et faisait suite à la condamnation de M. Ahmad Al Faqi Al Mahdi, premier individu accusé et reconnu coupable par la CPI du crime de guerre consistant à diriger intentionnellement des attaques contre des bâtiments religieux et historiques à Tombouctou au Mali. M. Al Mahdi a été condamné à neuf ans d’emprisonnement et à verser la somme de 2,7 millions d’euros à titre de réparations aux victimes. Sa condamnation a envoyé un message clair : compte tenu de la gravité des crimes de cette nature au regard du droit international, leurs auteurs doivent répondre de leurs actes devant la justice et en seront tenus responsables. Nous ne devons plus accepter que le patrimoine culturel soit pris pour cible et détruit impunément.

Comme je l’ai déclaré lors de cette cérémonie, lorsque des biens culturels sont détruits, ce passé est perdu à jamais, causant des pertes irrémédiables pour l’humanité tout entière. Nous devons mobiliser l’ensemble de nos ressources et, dans le cadre de nos mandats respectifs, lutter collectivement contre le fléau de la destruction du patrimoine culturel en période de guerre et de conflit. Le combat contre l’impunité des auteurs de crimes atroces et en faveur de la protection du patrimoine culturel ne saurait être une affaire individuelle et, plus que jamais, la réussite de ce combat passe par des initiatives conjointes et par la collaboration. Nous devons rester « Unis Pour Le Patrimoine » »  .

POUR LE CAS DU DEUXIEME MALIEN  TRADUIT A LA CPI

Elle rappelle que « dans cette deuxième affaire de la situation au Mali, le procès engagé à l’encontre de M. Al Hassan Ag Abdoul AzizAg Mohamed Ag Mahmoud se poursuit depuis juillet dernier. L’intéressé doit répondre de 13 chefs d’inculpation de crimes contre l’humanité et crimes de guerre, notamment des crimes sexuels et à caractère sexiste et des attaques délibérées portant atteinte au (…)

ALPHA C. SOW

NOUVEL HORIZON