Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’appui au renforcement de la sécurité dans la Région de Mopti et à la gestion des zones frontalières (Parsec), l’Union européenne (UE) a remis, mardi dernier, trois infrastructures majeures aux Forces de sécurité maliennes. Il s’agit d’un hangar pour accueillir le vecteur aérien, d’un atelier interservices de maintenance avec un équipement adéquat doté d’un véhicule garage et d’une caserne pour le Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) de Mopti. La cérémonie de remise de ces infrastructures était présidée par le général Salif Traoré, ministre de la Sécurité et de la Protection civile. C’était en présence de nombreux diplomates et chefs militaires.

Le hangar aérien est un abri pour assurer la durabilité de l’avion déployé à l’aéroport de Sévaré dans le cadre l’appui de l’UE à la mise en œuvre du Plan de sécurisation intégré des régions du Centre (Psirc) du gouvernement.
Cet appareil destiné aux renseignements grâce à sa boule optronique permettra d’optimiser la surveillance à temps réel et à grande échelle des zones frontalières. Quant à l’atelier interservices de maintenance (AIM), il est destiné aux différentes forces de sécurité. Il comprend trois bureaux, un espace garage, une fosse de vidange et des commodités. En plus de la formation de l’équipe technique de l’AIM par le Parsec, l’atelier a fait l’objet de nombreuses livraisons d’outils et de pièces détachées ainsi que de deux véhicules : un camion grue-plateau et un véhicule atelier mobile pour permettre aux agents du garage d’intervenir à distance.
La caserne du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie de Mopti, dont la remise fait suite à celle du camp mobile, est située au cœur de la Légion de gendarmerie. Elle est composée d’un centre de commandement, d’un poste de sécurité, d’une zone de vie d’environ 32 éléments, d’un réfectoire et des toilettes avec les commodités requises.

Cette contribution de l’Union européenne s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Parsec financé à hauteur de 19 milliards de Fcfa à travers le fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique. Son objectif est de contribuer à la stabilisation de la région centre du Mali en améliorant la sécurité des populations, le contrôle du territoire et la gestion des espaces frontaliers par les services de l’État dans le respect de l’État de droit.
À l’entame de ses propos, le chef de la Délégation de l’Union européenne a rappelé que les actions conjointes de l’UE et du gouvernement visent le renforcement et l’établissement de la sécurité dans les Régions du Centre. Bart Ouvry a aussi indiqué que la mutualisation des moyens est la seule alternative pour faire face aux défis de l’insécurité auxquels sont confrontées les forces de sécurité. Selon lui, l’Union européenne travaille aussi pour le retour des services sociaux de base, pour offrir des opportunités d’emploi aux jeunes, a expliqué l’ambassadeur avant d’assurer les autorités que cette journée n’est pas la fin du projet Parsec.
Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile a témoigné sa grande satisfaction des actions du Parsec, citant notamment la remise de moyens fluviaux à Koulikoro, du camp balistique à Bamako.
Des actions, a estimé le général Salif Traoré, qui vont dans le sens du renforcement de capacités et de protection du personnel des forces dans leurs missions régaliennes de défense de la patrie. Cela nécessite, selon lui, cette posture de l’UE qui donne une réelle satisfaction aux pouvoirs publics maliens.
Le dernier acte de la cérémonie a été la signature du protocole de propriété des infrastructures entre le directeur des opérations d’Expertise France, agence de mise en œuvre du Parsec, Hervé Conna, et le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général Salif Traoré.

Dramane Coulibaly
Amap-Mopti

Source : L’Essor