Lui, c’est Moussa Sinko Coulibaly, il n’est pas acteur de premier plan du mouvement démocratique de 1991, en raison de ses 18 ans au moment des faits, mais membre de la junte militaire ayant renversé le Président ATT en 2012. Ce qui lui a valu le poste de ministre de l’Administration territoriale sous la transition de 2012, et reconduit dans le 1er gouvernement du Président IBK avec Oumar Tatam Ly comme Premier ministre.

Ensuite, jouissant des mêmes privilèges, le jeune Moussa Sinko, à 40 ans, est élevé au grade de général de l’armée et nommé directeur général de la prestigieuse Ecole de maintien de la paix.

Et voilà, à la surprise générale, car on ne sait quelle mouche a piqué ce jeune officier au calme olympien, prédestiné à un bel avenir, il décide de démissionner de l’armée en 2018, pour se lancer hasardeusement dans l’arène politique. Et depuis, il se fait distinguer par ses critiques très virulentes à l’encontre du pouvoir et du Président IBK.

Après une candidature humiliante à l’élection présidentielle, où il est resté l’ombre de lui-même, le désormais ex-général, a tenté toutes les stratégies possibles pour bousculer le régime du président IBK, mais sans succès.

L’ex chef de cabinet de la junte, ministre de l’Administration territoriale (qui voulait élire IBK dès les résultats provisoires) et non moins ancien DG de l’Ecole de maintien de la Paix Alioune Blondin Bèye, a tenté toutes sortes d’alliances politiques avec les pontes de l’opposition. Comme si cela ne suffisait pas, il s’est lancé dans des exercices de déclarations pompeuses sur les réseaux sociaux. Ayant compris que sa côte ne faisait que chuter auprès de l’opinion publique nationale, Sinko a vite fait de faire de son compte twitter, une pateforme d’invectives politiques contre le régime

En effet, dans un tweet à la date du mercredi 02 octobre 2019, Moussa Sinko Coulibaly a tenté de jouer sur la sensibilité du peuple, suite à l’attaque tragique, dont les camps des FAMAs ont été la cible à Boulkessi et Mondoro, dans la nuit du 30 septembre, déclarant :« Il est impérieux de mettre fin à ce régime incompétent pour abréger la souffrance du peuple ». Il a été interpellé au Camp de la gendarmerie avant d’être libéré le même jour. Ce qui a atténué l’ardeur de celui qui pense que l’histoire de 2012 se répétera.

Sékou CAMARA

Source: Bamakonews