Depuis un moment, des mouvements de grève se multiplient au Mali. Après le syndicat de l’hôpital Gabriel Touré et celui des administrateurs civils, la section syndicale des financiers du secteur de l’éducation ont entamé, le 28 octobre 2020, une grève de 13 jours. Une ébullition du front social ajoutée à la recrudescence de l’insécurité pourrait compromettre la réussite de la transition selon le politologue Daouda Traoré.

Après la grave crise sociopolitique qui a occasionné la démission du président de la République Ibrahim Boubacar Keita et l’installation d’un gouvernement de transition, le mal ne semble pas finir avec les grognes sociales.

 De vastes mouvements de grève sont en train de s’ajouter aux nombreuses missions que fait face le gouvernement de transition.

 Après le syndicat de l’hôpital Gabriel Touré et celui des administrateurs civils, la section syndicale des financiers du secteur de l’éducation a entamé, elle aussi, une grève de 13 jours à partir du 28 octobre 2020.  

Cette section syndicale de l’éducation exige la satisfaction de ses 9 points de revendication déposés sur la table du ministère de la fonction publique depuis 2014, parmi lesquels Sept points ont fait l’objet d’accord partiel en juillet 2019 à la commission de conciliation.

Selon, le secrétaire général de ladite section syndicale Diodio Samba, son syndicat demande entre autres des primes allouées aux personnels de certaines directions du ministère des Finances à ses militants, l’octroi d’un plan de carrière aux agents financiers du secteur de l’éducationainsi que la révision du cadre organique des académies d’Enseignement pour l’adapter au contexte actuel et la facilitation de l’accès des agents financiers aux études professionnelles.

Une nouvelle grève après une première de 72 heures au mois de septembre, qui vient s’ajouter à un nouveau préavis de grève cette fois-ci illimitée des administrateurs civils.

Cette grève illimitée des admirateurs civils qui débutera le 9 novembre prochain se décide alors que ces derniers observent déjà un mot d’ordre de grève de 15 jours depuis le 19 octobre.

Selon certains observateurs de studio Tamani, cette succession de grève aura un impact négatif sur la gestion de la Transition.

Selon le politologue Daouda Traoré, cette ébullition du front social pourrait compromettre les résultants sur les plans et priorités assignés à la transition, notamment les plus importantes qui sont la sécurité et l’organisation des élections.

Donc pour atteindre cet objectif, selon les débateurs au studio Tamani, les nouvelles autorités de la transition comptent sur le sens de responsabilité de toutes les forces vives de la nation.

Issa Djiguiba

Source: LE Pays- Mali