L’une des speakers de la première édition de TEDX Bamako((idée à but non lucrative qui vise à rassembler les gens et les personnalités autour des idées qui méritent d’être partagées, comme le futur que nous voulons ; ces idées sont ensuite retransmises dans plus de cent langues partagées pour que les gens puissent s’inspirer de ces idées pour changer le monde) 2018 dont le sujet a porté sur : le futur que nous voulons, qui s’est déroulé le samedi 3 novembre 2018, à l’Hôtel Sheraton de Bamako, a été Mme Niama Koné, membre du Syndicat des travailleurs du Mali. Le thème partagé par elle avec l’assistance, a porté sur : « construire le futur au Mali avec le travail décent ». Pour elle, le travail décent, selon l’Organisation internationale du travail (OIT), est un travail qui peut offrir à l’homme ce dont il besoin pour subvenir à ses besoins fondamentaux : un emploi garanti, un salaire minimum garanti avec l’application du SMIC. Selon l’OIT, le travail décent repose sur quatre piliers. Quels sont ces piliers ? Le dialogue social politique bien appliqué avec toutes les parties prenantes des couches sociaux-économiques de l’Etat.

La protection sociale. Un travailleur  bien protégé et bien formé. Au contraire,  un travailleur qui n’est pas bine payé, se souci tous les jours de son prix de condiment. Un travailleur sans santé, est-ce qu’il peut bien travailler ? La protection sociale, est donc une nécessité.  Ensuite, nous avons  le  droit au travail. Tout est être humain  à droit au travail, un travail décent, un travail digne de faculté, et cela passe par quoi ? Par la création d’emplois. Pour satisfaire les trois premiers piliers, il faut la création d’emplois.

Le Mali aujourd’hui, pour faire son futur, a besoin de passer par l’application correctesdes ces objectifs fixés par les différents piliers. Et cela demande la mise  en place  des  cadres formels  de  dialogues, cela demande  la  réforme dans les système  de l’éducation et de la santé, cela demande le renforcement des capacités par des formations, de perfectionnement, de recyclages, cela demande une protection  des personnes vulnérables (des femmes, des enfants, des adultes), cela demande  une  liberté  syndicale, une liberté syndicale. Pourquoi ? Car si les syndicats  sont là pour défendre les intérêts des travailleurs? Il faut que les syndicats soient là, éviter les licenciements abusifs, éviter les harcèlements derrière les syndicalistes, amener les entreprises à accepter les revendications des syndicats. Pour lutter  contre  la pauvreté, le chômage et l’exclusion, il nous faut aussi  la  formalisation  de  l’économie  informelle. Aujourd’hui, il y a plus de 80%  de  Maliens qui travaillent dans l’économie  informelle  et ils contribuent à plus de  40  jusqu’à 60% du PIB. Pourquoi  ne pas formaliser cela ? Aussi, je dirai que, pour le futur du Mali, il faut que  les Maliens, reviennent  aux sources. Le Mali  d’avant  et le Mali d’aujourd’hui, si on parvient à faire une petite comparaison, le fossé  est grand. Le Mali était une référence avant, une référence  sur ses qualités, une  référence  sur  ses compétences. La  preuve  en est que, certains pays de  la sous-région, sollicitaient les compétences de nos enseignants. Et  que dire des gens qui venaient  se soigner au Mali ? Où sont  parti  toutes ses qualités, ses compétences  et ses expériences des Maliens ? Je dirai qu’il faut cultiver l’intégrité, et surtout l’intégrité.

Rappelons  que cette première édition de TED X Bamako a été organisée par Accountability Lab (qui  intervient  pour l’amélioration de la gouvernance au Mali, la lutte contre la corruption et la transparence)  et financée par l’Ambassade des Etats Unis au Mali.

Hadama B. Fofana

 

Source: Le Républicain