Les coups de pétards ont retenti dans la ville des 3 caïmans malgré son interdiction par les plus hautes autorités. Si cet incivisme est à blâmer par ceux qui n’ont pas respecté les consignes, il va de soi de faire porter à l’Etat sa part de responsabilité à ne pas être capable de prendre des mesures draconiennes contre l’importation de ses pétards.   

Combien de Maliens meurent par incivisme en refusant de respecter les feux de signalisation ? Combien s’en sortent avec des séquelles après un accident causé par l’utilisation du téléphone au volant ? Et pour finir combien se font bruler les doigts avec les pétards lors des fêtes de fin d’année ? Avouons-le sans ambages, très peu de Maliens ont la culture du civisme. C’est d’ailleurs la source de beaucoup de nos problèmes. Pour les fêtes de fin d’année, des consignes avaient été données par les plus hautes autorités à travers le ministère de la sécurité intérieure et de la protection civile quant à l’utilisation des feux d’artifices. Mais il n’en est rien car cette interdiction avait plutôt l’air d’un feu vert. Rien n’a été respecté…dans toute la ville, car aux alentours de 00 heure l’on attendait que du bruit et des feux d’artifices en l’air. Bref, les autorités n’ont pas été écoutées. Et pourtant, cette mesure prise par les plus hautes autorités ne vise nullement qu’à protéger contre tout ce qui se passe aujourd’hui dans notre pays. Il n’est un secret pour personne que le pays traverse des moments difficiles surtout dans la partie septentrionale. Aussi il est important de rappeler que l’objectif de de cette mesure ne peut être que de restreindre et de limiter l’utilisation de certains artifices qui pourraient causer des blessures ou des incendies involontaires, ou pire certains pourront utiliser des armes à feu sans que cela se sache.  Or, les fêtes de fin d’année doivent demeurer des moments festifs et de joie mais aussi de sécurité pour les citoyens.

Si le comportement de certains citoyens est à proscrire compte tenu de leur incivisme, l’arbre ne doit pas cacher la forêt, il faut remettre en cause la bonne foi des plus hautes autorités. En effet, il ne sert à rien de prendre des décisions sans mesure d’accompagnement. En décidant d’interdire l’utilisation des feux d’artifices, le ministère de la sécurité intérieure et de la protection civile a oublié de prendre des mesures drastiques. Il s’agit là d’infliger une vraie sanction à ceux qui ne respectent les consignes en les infligeant une amende lourde. C’est simple, il(département) peut mettre en place une cellule qui sillonnera uniquement pour sanctionner les auteurs et les fonds générés serviront à renflouer davantage les caisses de l’Etat.

Ce n’est pas tout, cette mesure doit être prise en avance avant que certains commerçants ne fassent aussi des commandes. Et tous les commerçants véreux qui s’entêtent à l’importer malgré l’interdiction, ils doivent être soumis à des lourdes sanctions.

L’Etat doit s’assumer, car c’est comme ça qu’il sera respecté. Sinon il fut un certain temps où l’interdiction a été respectée dans toute sa splendeur par tous. A cette période, gérait le pays un certain Amadou Haya Sanogo.

La Sirène