Après les quinze jours de grèves reconductibles sans succès, les responsables de la ‘’Plateforme d’Action Commune’’ ont déposé de nouveau, un préavis de grève illimitée à partir du 09 novembre2020, sur toute l’étendue du territoire national. Les quatre syndicats qui composent ladite plateforme exigent la satisfaction de 11 points de revendication.

 

On s’achemine inévitablement vers un arrêt de travail illimité avec les agents des ADR, les travailleurs du ministère de l’Administration territoriale et les travailleurs des collectivités territoriales réunis en ‘’plateforme d’action commune’’. Il s’agit du Syndicat des travailleurs des collectivités territoriales (SYNTRACT) ; du syndicat autonome des administrateurs civils (SYNAC), du syndicat libre des travailleurs de l’administration territoriale (SYLTMAT) et du syndicat de l’Agence de développement régional (CS-ADR) qui menacent d’aller en grève illimitée à compter du 09 novembre prochain, si leurs doléances ne sont pas prises en compte par le Gouvernement.
Depuis longtemps, les quatre syndicats de la Plateforme d’Action commune réclament la satisfaction de onze points au Gouvernement. Les négociations engagées entre les parties n’ont jusque-là pas porté fruit. Sur les onze revendications discutées entre le gouvernement et les syndicats, aucun des points n’a fait l’objet d’accord entre les parties. Toute chose que les syndicalistes ont pris comme un mépris des autorités vis-à-vis des syndicats. Ce qui a d’ailleurs motivé, selon une source sécuritaire, un autre préavis de grève illimitée auprès du gouvernement.
C’est dans ce contexte, nous confie-t-il, qu’un nouveau préavis, cette fois-ci illimité, a été déposé, le 19 octobre 2020, sur la table du ministre en charge du Travail et de la fonction publique, le jour même du déclenchement de la grève de 360 heures reconductibles.
Ainsi, dès ce 9 novembre 2020, les sous-préfectures et préfectures, les mairies, les agences de développement régionales ainsi que l’administration territoriale seront paralysés, à cause de cette grève illimitée si un accord n’était pas trouvé entre les parties.

Les onze points que réclament les responsables de la Plateforme d’Action Commune sont entre autres : l’octroi d’une prime de sujétion pour risques de 400 000 F CFA aux administrateurs civils et aux membres du corps préfectoral et aux représentants de l’État ; l’octroi aux administrateurs civils, aux membres du corps préfectoral d’une indemnité spéciale de : 987 500 F CFA (grade III/3Eme classe), 1 100 000 F CFA (grade II/2ème classe), 1 212 500 F CFA (grade 1/1ère classe) et 1 325 000 F CFA (hors grade/classe exceptionnelle) pour compter du 1er janvier 2020, 1 287 500 F CFA (grade III/3ème), 1 400 000 F CFA (grade II/2ème classe), 1 550 000 F CFA (grade 1/1ère classe, et 1 700 000 F CFA (hors grade/classe exceptionnelle) pour compter du 1er janvier 2021 ; l’octroi aux administrateurs civils et aux membres du corps préfectoral ne bénéficiant pas de logement mis à disposition par l’Etat, d’une indemnité de résidence de : 225 000 F CFA pour compter du 1er 2020 ; 250 000 F CFA pour compter du 1er janvier 2021. Ils réclament aussi la majoration de la prime de fonction spéciale de 300% accordée au personnel des services du ministère de l’Administration territoriale ; la prise en charge effective des salaires et accessoires des fonctionnaires des collectivités territoriales relevant du cadre de l’administration générale par le Budget de l’État ; la relecture des cadres organiques des services étatiques pour prévoir les Corps des fonctionnaires des collectivités territoriales du cadre de l’administration générale, l’élaboration d’un plan de carrière pour les fonctionnaires des collectivités territoriales du cadre de l’administration générale. Aussi, les syndicats demandent le traitement des états de salaire de l’ensemble du personnel des Agences de développement régional du Mali sur la base des budgets annuels 2020 des ADR validés en conseils d’administration et approuvés par la tutelle ; l’application immédiate des Accords d’établissements des ADR du Mali et enfin, l’ouverture d’une concertation pour doter les ADR (FPA) de ressources propres pour un meilleur ancrage régional au plus tard le 30 septembre 2020.

Par SABA BALLO

Source : INFO-MATIN