Après l’échec des négociations entre le gouvernement et l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm) ayant conduit à une semaine de débrayage, les deux parties ont repris langue. Cette fois-ci, la partie étatique revient avec d’autres propositions.

Les parties sont revenues autour de la table de négociations pour une deuxième fois, après l’observance d’une grève de 5 jours.  L’Untm maintient ses revendications liées, entre autres, au règlement de la situation des travailleurs compressés dans les années 80 ; l’harmonisation des grilles salariales des agents de l’Etat ; l’octroi de primes et indemnités et l’épineuse question de la loi sur l’enrichissement illicite.

Encore une fois, le Gouvernement se targue d’avoir fait preuve de bonne foi, de disponibilité, de respect et de responsabilité. Car, il estime qu’il s’est s’inscrit dans la doctrine de la continuité de l’Etat. Il s’est engagé, certes, à assumer les engagements antérieurs, même si c’est un héritage d’une « mauvaise gestion ». Du point de vue financier, le Gouvernement affirme avoir conscience de la nécessité d’améliorer les conditions salariales des travailleurs, malgré un budget déficitaire, en dessous des normes sous-régionales et internationales, et des recettes qui baissent. Ainsi, il indique avoir accepté l’alignement de la grille salariale de tous les fonctionnaires sur l’indice 1383. Ce, dès janvier 2021, pour un coût à supporter de plus de 100 milliards de francs.

Selon des sources proches des négociations, si les parties envisagent de se retrouver cet après-midi, la partie gouvernementale espère finir définitivement, d’une façon globale et inclusive, avec la question liée aux primes et indemnités. Nos sources rapportent que ce n’est pas gagné d’avance car, l’UNTM refuse cette proposition. Parce qu’il estime que c’est injuste que d’autres corporations bénéficient déjà des avantages accordés par l’Etat et demander à d’autres de faire des sacrifices.

D’un autre côté, a-t-on appris de bonnes sources, le gouvernement veut aussi jouer sur la carte de l’insuffisance des ressources pour la transition qui doit faire face à la gestion de la Covid-19.

Il faut craindre que nous ne soyons dans une situation de dialogue de sourds.

Dieu veille !

Hamadoun MAHAMANE 

Source: Azalaï Express