Au moment où le Premier ministra, Choguel Maïga, se trouve en pleine campagne de séduction avec des visites de courtoisies, soutenues par une rencontre avec l’UNTM, la Synergie des Sections Syndicales des Surveillants de prisons vient de déposer un préavis de grève d’un mois, à compter du 29 juin 2021. Cette grogne sociale constitue le premier défi pour la nouvelle ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue Social.

Les Surveillants de prisons montrent les muscles à la nouvelle patronne du département en charge du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue Social. Cette annonce intervient au moment où le Premier Ministre Choguel Maiga a tenu à rassurer les maliens dans la détermination de son Gouvernement à obtenir une trêve globale entre les politiques, les syndicats et la société civile afin de créer un climat d’apaisement, de sérénité et de confiance mutuelle.

Pour le peu de temps qu’il lui reste, Mme Diawara, devra réussir la mission de réconciliation des syndicats avec l’exécutif malien.

La Synergie pour sa part, revendique l’alignement des surveillants de prisons aux avantages accordés aux Forces de Défense et de Sécurité depuis 2017, l’accélération de la mise en œuvre des articles 145, 148, 149 de la loi n°2016-031 du 07 juillet 2016 relatives entre autres à leurs statuts de fonctionnaires et aux allocations et indemnités et logement aux fonctionnaires du cadre de la surveillance des services pénitentiaires et de l’éducation surveillée, ‘’malgré leur caractère explicite’’. A cela, s’ajoute la mise en œuvre du protocole d’accord du 11 décembre 2020 signé entre le Gouvernement et la Synergie des Sections Syndicales des Surveillants de Prison.

La grève de 720 heures qui débutera le mardi 29 juin 2021, est reconductible selon la Synergie, à partir du 09 août. Elle consistera, toujours selon la note de la Synergie, à suspendre les visites sociales et familiales sauf les week-ends entre 08h00 et 15h00. Un arrêt des extractions, des transfèrements judiciaires et administratifs et des consultations médicales extérieures exceptées les cas d’urgences seront aussi observés. Il n’aura pas également de traitement des courriers ni à l’arrivée et ni au départ.

Autres conséquences de la grève, c’est la non-exécution des mandats de justice et des ordres de libération et la réception des plats extérieurs qui devront se faire de 8h à 15h.

En outre, dans les services administratifs centraux, régionaux et subrégionaux et d’Administration pénitentiaire, la grève se manifestera par l’arrêt complet du travail.

Andiè A. DARA

Source: BamakoNews