Le procès opposant Dr Moussa Sanogo, ex PDG de la Pharmacie Populaire, aux journaux Mali-Horizon et Le Point s’est tenu, le mardi 19 mars, au Tribunal de grande Instance de la commune IV du district de Bamako. Après des heures de débat, l’affaire a été mise en délibéré et le verdict renvoyé au 9 avril. 

 

Bruno Djito Ségbedji, Directeur de Publication du journal Mali-Horizon et Amadou Djim, Directeur de Publication du journal  Le Point étaient devant le juge. Ils sont poursuivis par l’ex-PDG de la Pharmacie Populaire, Dr Moussa Sanogo, pour diffamation. Dès l’ouverture de l’audience, le pool  d’avocats des deux journalistes, avec à leur tête Maître Cheick Oumar Konaré, ont soulevé des exceptions de procédure en s’appuyant sur des textes de Loi. Ils ont indiqué que la « citation manque de précision ». C’est pourquoi, ils ont demandé au juge « d’abandonner toute la procédure pour nullité ». Il faut rappeler que le procès pour délit de presse est une matière spéciale. Par conséquent, la question liée à la forme de la procédure est très déterminante. C’est ce qui explique les multitudes d’exceptions soulevées par les avocats des deux hommes de média.

Après une quinzaine de minutes de réflexion, le juge a décidé de joindre les exceptions soulevées au fond. Une situation Jugée illégale par les conseils des deux confrères qui ont décidé de quitter la salle. « Ces exceptions auraient dues être vidées par le juge avant de continuer le cas échéant sur l’examen du fond de l’affaire. En bon droit, ces exceptions doivent  être vidées d’abord. Et si elles sont rejetées, en ce moment on entamerait l’examen du fond du dossier», a déclaré Maître Cheick Oumar Konaré a sa sortie de la salle d’audience. En l’absence de leurs avocats, les deux prévenus ont décidé de garder le silence.

Il n’en fallait pas plus pour mettre  M. Sidibé, substitut du Procureur,  dans tous ses états. Mal luné, celui-ci a dans son réquisitoire jette l’opprobre sur toute la profession. Par respect pour les lecteurs, nous n’allons pas rappeler les propos infamants qui du reste n’honorent ni M. Sidibé encore moins la profession dont il représente.

C’est à l’issu de la diatribe du représentant du ministère public, jugé inacceptables par les hommes de média, que le juge a mis l’affaire en délibéré. Et le  verdict est quant à lui renvoyé au 9 avril.

Abdrahamane Sissoko

Maliweb