L’ONG Save the Children a présenté, le mardi 9 avril 2019, les résultats du projet ÉCHO à la faveur d’une conférence de presse. Malgré le contexte très hostile, les résultats de ce projet intervenant depuis 2013, notamment dans les cercles de Niafunké et de Mopti, sont globalement satisfaisants. Pour l’exercice 2018, l’initiative est à 60 % de ses objectifs, a précisé le Dr Alou Badara TRAORE, conseiller à Save.

La cérémonie de présentation du bilan du programme ÉCHO spécifiquement aux cercles de Niafunké et de Mopti a été présidée par le Directeur national de Save the Children, Amavi AKPAMAGBO. La conférence, quant à elle, a été animée par le conseiller nutrition de Save the Children, le Dr Alou Badara TRAORE. Ce dernier était accompagné par des responsables des districts sanitaires de Mopti et de Niafunké.

A cette occasion, M. Amavi AKPAMAGBO, dans ses mots de bienvenue, a réaffirmé l’accompagnement de l’ONG Save the Children à soutenir l’État malien dans la protection des enfants, et dans la promotion, de façon générale, de la santé dans le pays.

Spécifiquement à ce dernier point, a expliqué M. AKPAMAGBO, Save the Children exécute le programme de santé et nutritionnel de ÉCHO, depuis 2013 au Mali, où l’accès aux services de socio de base est loin d’être un acquis. Sa mise en œuvre est évaluée à 2 millions d’euros, soit plus d’un milliard de FCFA.

Au-delà de Mopti et de Niafunké, ce programme de l’Union européenne intervient également dans les régions de Ségou, Koulikoro, Kayes, a-t-il détaillé. Son objectif, a poursuivi M. AKPAMAGBO, est de contribuer à la réduction de la morbidité et de la mortalité des populations affectées par la crise au nord et assurer une assistance technique aux partenaires ÉCHO.

« Pour la conférence de ce jour, nous avons décidé de mettre l’accent sur les résultats obtenus en 2018 de ce programme dans les districts sanitaires de Mopti et de Niafunké », a précisé le directeur national de Save the Children avant d’apprécier les chiffres des réalisations.

Pour lui, en dépit des difficultés liées au contexte sécuritaire au nord et au centre du pays, les résultats ont dépassé les objectifs prévisionnels.

« Globalement, les résultats sont satisfaisants. Dans tous les domaines, nous avons dépassé la moyenne », s’est réjoui le responsable de Save au Mali.

Même constat pour le conférencier principal, le Dr Alou Badara TRAORE. En 2018, il a également noté que des résultats encourageants ont été atteints par le programme, à travers des actions d’assistance et curative à la population. En faisant le point de la situation, il a déclaré que le programme a permis de réaliser dans les services de santé secondaire 563 actes de chirurgie, dont 234 cas d’urgence ; 143 cas de césarienne ; 76 cas d’évacuation sanitaire des CSCOM. À celles-ci s’ajoutent des appuis aux laboratoires, a signalé M. TRAORE, tout en indiquant que l’initiative comporte aussi des volets des systèmes locaux.

De même des efforts ont été aussi consentis dans le domaine de la nutrition, a-t-il relevé. Grâce auxquels, le taux de la mortalité due à la malnutrition a spectaculairement chuté. En effet, d’après l’expert en nutrition de Save the Children, le district sanitaire de Mopti n’a enregistré aucun cas de décès de malnutrition aiguë sévère. Ce qui est une prouesse pour le cercle de Mopti, qui des années plutôt, en enregistrait plusieurs cas.

« Sur les admis, il y a 98 % de guéris contre 2 % de cas d’abandon », a-t-il indiqué. Tandis que le cercle de Niafunké déplore 1 % de décès signalés. Dans ce cercle de la région de Tombouctou, tous les enfants de moins de cinq ans, les femmes enceintes, les victimes de violences basées sur le genre bénéficient des soins gratuits dans chacun des 24 Centres de santé communautaires et des 10 sites Agents de santé communautaires (ASC).

Par ailleurs, de façon générale, il a affirmé qu’ils sont au-delà de la performance avec un résultat 60 % des objectifs atteints.

« Sans l’insécurité, le difficile accès à la population, la situation allait être encore plus meilleure », a déclaré M. TRAORE.

Par Sikou BAH

Source: info-matin