Conformément à la volonté des plus hautes autorités du pays pour mettre la justice au rang des priorités pour le développement harmonieux du Mali, le ministère de la Justice vient de lancer les travaux de l’atelier de validation de l’avant-projet Loi d’orientation et de programmation du secteur de la Justice. C’était, le mardi dernier dans la salle de réunion du département.

Le lancement des activités a été effectué par le ministre de la justice et des droits de l’homme, garde des sceaux Malick Coulibaly.

Plusieurs cadres et structures du secteur de la justice ont pris part à cet atelier de validation notamment les partenaires technique comme l’USAID mais aussi les responsables administratifs du secteur de la justice au Mali.

Dans son discours d’ouverture, le ministre estime qu’autant les ambitions sont grandes et autant les défis sont énormes. « Il y aura toujours de la place pour vous pour compléter les efforts de l’État afin de doter notre pays d’une justice répondant aux normes internationales pour mieux servir les citoyens et contribuer à la promotion de l’État de droit et à la démocratie », dit-il. Le ministre Coulibaly, a surtout exprimé sa joie et sa satisfaction suite à la tenue de cet atelier qui consacre la fin de l’élaboration de l’avant-projet de loi de programmation pour la validation duquel plusieurs acteurs du domaine ont répondu présent. Par ailleurs, le ministre qui espère beaucoup de cette Loi de Programmation a rappelé les nombreux projets et programme qu’a connu le Mali notamment le programme décennal de développement de la justice PRODEJ (2000-2009), le Plan opérationnel (2010-2014) et le Programme d’urgence pour le renforcement du service public de la justice dans le cadre de la Mise en œuvre de l’Accord de la paix issu du processus d’Alger 2015-2018. « Ces projets et programme ont marqué la volonté des pouvoirs publics s’inscrire les réformes de la justice sous le prisme d’une approche programmatique avec le concours des partenaires techniques et financiers ». En dépit des initiatives cités ci-dessus, le ministre reconnaît que la justice malienne reste confronté à de multiples problèmes notamment la faible rémunération des acteurs; l’insuffisance des programmes de formation; le manque de confiance du citoyen en sa justice; la lourdeur et la complexité des procédures; l’inadéquation des moyens et des infrastructures et la faible allocation de ressources budgétaires (moins de 1% du budget de l’État) d’où l’importance selon le ministre malien de la justice de marquer la rupture avec les réponses ponctuelles aux nombreux dysfonctionnements du système de la justice en adoptant une approche holistique d’où l’initiative de la Loi de programmation.

Côté partenaires, ils se disent prêts à accompagner le gouvernement du Mali dans cette initiative pour le bonheur des maliens, en tous cas c’est l’assurance qu’a donné la direction de l’USAID au madame Ane Wiliams lors de la cérémonie d’ouverture

Amadou Kodio

 

Source: Le 22 Septembre