La Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), présidée par Aguibou Bouaré a organisé du 16 au 18 mars à Bamako, un atelier de renforcement des capacités des professionnels de medias en matière des droits de l’homme. L’objectif général de cet atelier financé par le Projet FAMOC «Fonds d’Appui aux Moteurs du Changement» est de renforcer la capacité des hommes et femmes de médias en vue de l’institution d’un cadre favorable à la protection des libertés des droits de l’homme dans le respect de la presse tout en outillant les professionnels de médias dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information.

Conformément à sa loi de création, la CNDH est chargée entre autres de mener toute action de sensibilisation, d’information et de communication en vue d’instaurer une culture des Droits de l’Homme ; de promouvoir la recherche, l’éducation et l’enseignement des Droits de l’Homme dans tous les cycles de formation et dans les milieux socioprofessionnels. Cet atelier inscrit au rôle de la sous-commission promotion des droits de l’homme, est organisé avec le concours financier du Projet FAMOC « Fonds d’Appui aux Moteurs du Changement » qui est une initiative du Royaume de Danemark, dans le cadre de son Programme Pays 2017-2022. «Promouvoir et défendre les droits de l’homme à travers les medias est un engagement qui doit prendre en compte le respect par les acteurs des medias, de l’éthique et la déontologie, le respect de la présomption d’innocence et des droits voisins liés à la personne, le respect des droits de l’homme de façon générale. Il n’est pas rare de constater que la presse, souvent à la recherche du sensationnel ou de la primeur de l’information, en arrive à publier des articles ou des images peu probables. Ainsi s’impose la pertinence d’organiser à l’intention des journalistes, un atelier consacré aux droits liés à la personne et dont le respect par les medias s’impose, afin de permettre aux journalistes de mieux s’imprégner des principes des droits humains. Ces échanges permettent de renforcer les capacités des hommes de media pour éviter certaines atteintes graves, et permettre au RMDH (Réseau média et droit de l’homme) de mieux s’inspirer pour apporter sa contribution au respect des droits de l’homme en général,copier coller sur bamada.net et de l’éthique et de la déontologie, en particulier », révèle les TDR de l’atelier. Il s’agit pour la CNDH de contribuer à faire en sorte que la presse ne soit pas à l’origine d’atteintes aux droits de l’homme à travers la publication d’articles ou d’images, la diffusion d’éléments vidéo ou de propos inappropriés, s’apparentant au stéréotype ou à la stigmatisation. Il s’agira pour les professionnels des médias de prendre suffisamment conscience que chaque publication interpelle l’auteur de l’article et le responsable du media, sur leur responsabilité en matière de respect des droits de l’homme. Selon le document, les médias jouent un rôle important en matière de promotion des droits de l’homme, des libertés publiques et de la démocratie, et endossent une lourde responsabilité pour l’information et la sensibilisation du public d’une manière juste et équilibrée aux niveaux national et international. Selon les organisateurs, l’objectif général de cet atelier est de renforcer la capacité des hommes et femmes de médias en vue de l’institution d’un cadre favorable à la protection des libertés des droits de l’homme dans le respect de la presse tout en outillant les professionnels de médias dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information. Durant les trois jours, plusieurs modules ont été développés par les experts dont les mécanismes de recours en cas de violation des droits de l’homme. Lors de la cérémonie d’ouverture des travaux, le président de la CNDH, Aguibou Bouaré a mis l’accent sur les préceptes, la promotion et la vulgarisation des droits de l’homme.

Aguibou Sogodogo

Source: Journal le Républicain-Mali