Les efforts multiformes du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, en faveur des droits humains sont unanimement reconnus et salués dans notre pays et au-delà de nos frontières. En reconnaissance de ses efforts, les acteurs des droits de l’Homme lui ont décerné, hier, un trophée. Le chef de l’Etat a aussi eu le privilège de signer la préface d’un rapport produit par Africawide Movement Children, une organisation qui s’intéresse particulièrement aux droits des enfants.

La cérémonie consacrée à cet évènement s’est déroulée hier dans la salle des Banquets du palais présidentiel à Koulouba. Outre le ministre des Droits de l’Homme, Me Kadidia Sangaré Coulibaly et certains de ses collègues, plusieurs acteurs de la défense des droits humains au Mali étaient présents à cette cérémonie.
La décision de ces militants des droits de l’Homme de décerner ce trophée au président Keïta se justifie amplement car son engagement se mesure à l’aune des multiples actes posés sous son leadership : la mise en place d’une politique nationale avec son plan d’action et d’une commission nationale des droits de l’homme conforme aux normes et principes internationaux, la création d’un ministère entièrement dédié aux droits de l’Homme. S’y ajoutent la mise en place d’un fonds d’autonomisation des femmes, la loi 2015-052 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives. Autant d’initiatives qui confirment éloquemment la volonté du président de la République à faire du respect des droits humains une priorité. Beaucoup a été fait, reconnaissent les organisations des droits de l’Homme. Cependant, elles souhaitent que les efforts soient accentués concernant notamment les violences conjugales. Aussi, Mme Dramé Mariam Diallo, au nom desdites organisations, a-t-elle attiré l’attention du chef de l’Etat sur les cas de violences sexuelles dont certaines femmes ont été victimes durant la crise de 2012. «Leurs dossiers sont encore pendant devant la justice», a-t-elle déploré. Modèle de pays respectueux des droits de l’Homme, le Mali a abrité, du 24 avril au 4 mai 2018, la 31ème session du Comité africain des experts sur les droits et le bien-être de l’enfant. Des rapports avaient, à cette occasion, été présentés par des Ong dont le Réseau Africawide Movement Children qui a souhaité que le président de la République signe la préface de son rapport. C’est désormais chose faite ! Ibrahim Boubacar Keïta a, en effet, apposé sa signature sur le document à lui présenté par le ministre des Droits de l’Homme, Me Kadidia Sangaré Coulibaly.
Le chef de l’Etat a reçu le trophée de reconnaissance des mains de Mme Soumaré Assa Diallo, présidente du CEDEF (Comité d’action pour les droits de la femme), avant de s’adresser à ses invités du jour. Très ému, Ibrahim Boubacar Keïta s’est dit honoré par ce geste qui lui «fait chaud au cœur». Il a magnifié le combat des défenseurs des droits humains, le qualifiant notamment de «noble parmi les plus nobles».
Pour le président Kéita, la violation des droits humains est, au plan philosophique, un oubli de soi, le refus de reconnaitre à l’autre ce que l’on souhaite vivement qu’il vous soit reconnu. «Quand on voit un homme battre jusqu’à mort une conjointe, on s’interroge sur ce qui lui reste d’humanité et d’intelligence. La bestialité n’est pas loin !», a déclaré le président de la République qui a aussi commenté l’assassinat, à Fana, de la fille atteinte d’albinisme. «Ce qui s’est passé nous a été un coup de poignard au cœur», a dit le chef de l’Etat ajoutant que rien ne peut expliquer un tel acte. Et de poursuivre : «Que les hommes, dans leur appétit féroce d’être, en viennent à une telle extrémité, voilà qui doit inquiéter et amener à s’interroger».
Selon le président IBK, notre société est aujourd’hui traversée par beaucoup de choses qui jurent par rapport à ce que nous fûmes. «Vous recevoir ici aujourd’hui est un rappel très heureux à nos devoirs envers cette nation malienne qui n’aspire qu’à la paix», a déclaré Ibrahim Boubacar Keïta qui n’a pas manqué de souligner le professionnalisme des forces armées maliennes, très respectueuses des droits de l’Homme. «L’honneur et la dignité de nos forces armées se trouvent précisément dans le respect rigoureux que nous mettrons à préserver, en toute circonstance, la vie», a-t-il indiqué.
Issa DEMBÉLÉ

 

Source: Essor