Les lampions se sont éteints, le lundi 19 février 2018, sur les travaux de la 6ème session ordinaire de la 5ème mandature du Conseil social, économique et culturel (CSEC) consacrée à l’adoption et la finalisation du recueil annuel 2018 des attentes, des besoins et des problèmes de la société civile. A l’issue des travaux qui se sont déroulés au siège de l’institution, du 05 au 19 février 2018, plusieurs recommandations ont été formulées dans les domaines de l’agriculture, le maraîchage, la pêche, la faune, l’environnement, l’eau, l’électricité, l’industrie, les mines, l’artisanat, le tourisme, la santé, le développement social, l’éducation, l’administration, la sécurité, la jeunesse, le sport, la culture, le commerce, le transport, les infrastructures, l’équipement, l’urbanisme, l’habitat et les maliens établis à l’extérieur. La cérémonie de clôture était présidée par le vice-président du CSEC, Yacouba Katilé.

Deux semaines durant, les participants se sont penchés sur les séances d’écoutes et des rapports sur les populations dans un climat de responsabilité, de sérénité, alimenté par la volonté de formuler d’une part les besoins, les aspirations des populations, et d’autre part de toucher aux grands problèmes du Mali. A l’issue des travaux, le CSEC propose dans le domaine de l’agriculture, le maraîchage, la pêche, la faune, l’environnement, l’eau, l’électricité, l’industrie, les mines notamment de faciliter les conditions d’accès des producteurs agricoles et maraîchers au crédit bancaire; de redynamiser le processus d’enregistrement des producteurs dans les registres déposés au niveau des réseaux des Chambres d’agriculture ; de doter la recherche agricole de financement adéquat; de mettre en application dans ses totalités les lois d’orientation agricole, la loi foncière agricole et la Charte pastorale ; de veiller à la sauvegarde durable du fleuve Niger; de renforcer la présence de l’Etat sur tout le territoire national; d’étendre urgemment les réseaux de l’électricité et de l’adduction d’eau partout où le besoin se fait sentir ; de réhabiliter tous les bâtiments des représentants de l’Etat, les sécuriser et les doter en moyen logistique nécessaire ; d’assurer la sécurité sur l’ensemble du territoire national et d’interdire totalement l’utilisation des dragues sur les cours d’eau.

Concernant le domaine de l’artisanat, le tourisme, la santé, le développement social, l’éducation, l’administration, la sécurité, la jeunesse, le sport et la culture, la session propose, entre autres, de rétablir et assurer la sécurité afin de permettre le retour de l’administration dans les régions du Nord ; de recruter suffisamment de personnel qualifié dans les services techniques, de sécurité, renforcer leurs moyens financiers, de rendre visible tous les secteurs clés du développement dans la rédaction du Recueil et particulièrement le secteur de la communication; de diligenter l’opérationnalisation des nouvelles régions; de créer un cadre de concertation entre le CESC et les différents départements ministériels ; de renforcer le dispositif de lutte contre le pillage du patrimoine culturel notamment dans les zones de conflit.

Sur le plan du commerce, du transport, des infrastructures, d’équipement, d’urbanisme et d’habitat, la session propose de lutter vigoureusement contre la spéculation foncière ; de matérialiser les frontières ; d’actualiser le schéma directeur du district de Bamako. Concernant les Maliens établis à l’extérieur, la session propose de mettre de toute urgence, à la disposition des Consulats dans les pays de résidences, de plus de moyens importants (renforcement des équipes d’enrôlement et de leur mission sur le terrain) pour permettre aux maliens de disposer de leur carte Mina et de leurs documents administratifs (l’accès aux deux documents étant intimement lié), dans des délais respectables, et cela dans le respect et la dignité.

Pour sa part, le Vice-président du CSEC, Yacouba Katillé a indiqué que les attentes des populations sont autour des problèmes de paix, de sécurité aussi bien dans les villes que dans les zones rurales. Pour lui, l’école inquiète la nation toute entière. Il lui faut aller vers plus de proximité dans les contacts avec tous les partenaires de l’école y Compris les élèves et étudiants. Sur le plan sportif, il dira que le Sport malien a besoin de sérénité pour se développer. Selon lui, le CSEC a rendu visite à des Maliens de l’extérieur dont les perspectives d’une implication plus étroite dans le développement socio-économique, politique et culturel sont à définir, à approfondir encore davantage. « Il faut donc des mesures particulières de recensement afin que les enregistrements pour acquérir la carte N INA ne s’accompagnent pas d’insuffisances déplorables. » a-t-il dit.

 

Moussa Dagnoko

 

Source: Le Républicain