Après son avis, la Cour Constitutionnelle restait le dernier recours pour mettre fin à une polémique qui perdure. Alors, pour éviter le chaos à notre pays qui souffre ardemment déjà, la décision sage des neuf sages doit désamorcer la bombe. En déclarant irrecevable la requête de l’opposition, elle propose une relecture du projet pour l’honneur du Mali et le bonheur des Maliens.

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Il n’est point besoin d’indiquer la nécessité de la révision de la Constitution de 1992. Mais, qu’elle se fasse dans l’intérêt général et dans la préservation des acquis du 26 Mars 1991. Depuis quelques semaines, les Maliens sont divisés pour le traçage des sillons conduisant à un avenir certain. Il s’agit de l’adoption d’un projet de Constitution à travers l’organisation d’un référendum.

Craignant un tripatouillage du vote, le camp du NON n’adhère pas à l’organisation du référendum. Mais surtout, ils argumentent que la situation actuelle du pays ne s’y prête pas. Il (le pays) est divisé.

Croyant à une victoire certaine du OUI, les partisans du pouvoir optent pour l’organisation du référendum. Pour mettre fin à la polémique. Ils argumentent qu’aucune disposition n’enfreint à l’honneur du Mali.

Dans ce quiproquo qui ne dit pas son nom, la tension est au comble entre AN SON NA (pro référendum) et AN TE A BANA (pro rejet du référendum). Alors, croyant profiter du sommet du G5 pour adoucir les cœurs et les esprits, le président 77% en a rajouté. Il s’était inscrit dans un combat féroce, un vrai forcing quoi qu’il advienne. Car, il indique d’aller au référendum. Tout simplement, pour lui un rejet serait synonyme d’une trahison de son peuple. S’appuyant à cet effet sur l’accord d’Alger. Qui pour lui est le socle de la paix au Mali. Pourtant, cet accord tant adoubé aujourd’hui a été maintes fois violé par ses signataires au détriment du peuple malien opprimé. Est-ce celui-ci signé en deux étapes peut-être une garantie pour la paix ?

Le président de la République semble jurer là-dessus. D’où toute sa fermeté d’aller coûte que coûte à ce référendum de division de son peuple. Mais aussi pour affirmer son autorité et asseoir davantage son pouvoir. N’a-t-il pas raté le coche ? Certainement.

En effet, dans son one man show, le président soldat IBK doit être secouru. Sinon trop décidé, il risque d’aller droit dans le mur. Nous n’en avons pas besoin. Pour ce secours, la Cour Constitutionnelle est la mieux indiquée.

Eh oui, elle a sagement et rapidement pris une décision pour sauver la patrie. En demandant purement et simplement à l’exécutif une nouvelle relecture du projet de constitution. Ceci peut nous éviter le déshonneur et le courroux des puissances qui ne cessent de nous menacer par rapport à l’application de l’accord.

Cependant, après cette décision de la Cour Constitutionnelle, il est plus qu’important que les acteurs accordent leur violon. En acceptant une remise en cause et accepter le dialogue fécond. D’autant plus qu’unanimement, tous les Maliens s’accordent à dire qu’il faut vraiment réviser la Constitution de 1992 qui contient aujourd’hui des déchets à corriger. Alors, que chacun mette la balle à terre et que les acteurs des deux camps s’écoutent, échangent avant que les députent ne planchent sur les réserves de la Cour. Mais aussi sur les quelques points d’achoppement soulevés par la plateforme “An Tè A Bana – Touche pas à ma Constitution”.

L’occasion est toute trouvée pour les leaders spirituels de rentrer profondément dans la danse afin de concilier les points de vue. Parce qu’en réalité, les uns et les autres ont les mêmes objectifs, l’honneur du Mali, la fierté et le bonheur des Maliens.

A cet effet, rien ne doit plus les empêcher de se comprendre s’ils n’ont pas d’autres plans machiavéliques.

Alors, à bon entendeur salut !

Par Zénith Balé