Le jeudi 07 janvier 2021, s’est déroulée au centre de formation professionnelle de Sénou la cérémonie de lancement de la rentrée solennelle de la formation professionnelle. C’était sous la houlette du président de transition représenté par le chef du gouvernement Moctar Ouane.

Fruit de la coopération sino-malienne, le centre de formation professionnelle est un don qui a coûté à la République populaire de la Chine 7 milliards de FCFA. Inauguré en 2018, la mise en service de ce centre est une véritable prouesse dans la lutte contre le chômage au Mali. Les filières enseignées au sein de ce joyau architectural, sont en parfaite adéquation avec les besoins du marché. Il s’agit, entre autres, de la menuiserie, la peinture et la décoration bâtiment, la plomberie sanitaire, la chaudronnerie, l’électricité, le bâtiment (carrelage, staff, maçonnerie), le froid et la maintenance d’engins lourds.

Selon l’ambassadeur de Chine au Mali Zhu Liying, ce centre bien équipé offre une capacité actuelle et une potentialité dans le futur pour la formation des travailleurs. Avant d’ajouter : « Pour bâtir un pays moderne, il faut des travailleurs qualifiés ».

Une idéologie hautement partagée par le bouillant ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mohamed Salia Touré. La vision du département en charge de l’Emploi et de la Formation demeure la qualification aux métiers des ressources humaines pour promouvoir l’employabilité.

Selon le ministre Touré, la population malienne a quasiment doublé, passant de 10 à 20 millions de personnes dont la plupart est constituée de jeunes et de femmes, pour lesquels il faut de la formation, de l’emploi et du bien-être social. « Il est inadmissible que 800 000 personnes parmi eux n’aient ni d’emploi fixe ni de formation », regrette le jeune ministre.

Toujours selon lui, l’ultime objectif est de renforcer l’employabilité des jeunes, en développant les corps de métier pour faciliter l’insertion professionnelle et de réduire le taux de chômage dans le pays. « Nous assurons ainsi le développement du secteur privé avec la mise à disposition d’une main d’œuvre hautement qualifié », a-t-il souligné.

Pour Mohamed Salia, le Mali ne peut compter que sur la capacité d’initiatives et d’interventions de ses jeunes et femmes préparés pour relever les enjeux qui s’inscrivent aujourd’hui dans un contexte de compétitive aux niveaux sous-régional et international.

Pour sa part, le Premier ministre Moctar Ouane dira que le développement du capital humain est au centre des préoccupations du gouvernement de la République du Mali. Comme l’atteste, selon lui, l’ordre des priorités élevées, apportées à cette question dans le document programmatique constituant le cadre stratégique pour la relance de l’économie et de développement durable pour la période de 2019-2023 et le Programme décennal de développement de l’éducation et de la formation professionnelle (Prodec 2) pour 2019-2028. Dans ces différents documents, le pays a opté pour la promotion des filières techniques et professionnelles en vue d’offrir des perspectives d’emploi à tous ses enfants.

A noter que cette cérémonie a réuni en plus des membres du gouvernement de transition des anciens ministres de l’Emplois et de la Formation, des ambassadeurs accrédités au Mali, les partenaires techniques et financiers du sous-secteur de l’emploi et de la formation professionnelle.

Abdrahamane BABA KOUYATE

 

Source: Azalaï-Express