Dans un communiqué dont nous avons eu copie, l’Union pour la République et la démocratie (Urd) constate avec inquiétude la recrudescence de la répression par les autorités du Mali des manifestations pacifiques des organisations de la société civile. Il s’agit entre autres de la manifestation des femmes de Koulikoro du 4 janvier 2018, de la marche du mouvement «On a tout compris» le 10 janvier 2018 et le sit-in des femmes contre les violences conjugales devant l’Assemblée nationale le 12 janvier 2018. Ces manifestations ont été violemment dispersées à coups de gaz lacrymogène et de matraques faisant de nombreux blessés.

Dans un communiqué, l’Urd condamne avec la dernière rigueur ces pratiques qu’elle qualifie de «barbares», «d’un autre âge» et exige qu’elles cessent immédiatement. En outre, le communiqué de l’Urd condamne les restrictions imposées au mouvement «plateforme du changement», empêché par les autorités de tenir son meeting le 20 janvier 2018 au stade du 26 mars de Bamako.

Le parti du chef de file de l’opposition interpelle le président de la République, garant de la Constitution, et son gouvernement sur ces dérives intolérables et leur rappelle que les libertés démocratiques chèrement conquises au prix du sang des martyrs au Mali sont de nature constitutionnelle et ne sauraient être remises en cause par qui que ce soit.

Aussi, l’Urd exige que les autorités se ressaisissent pour ne pas imposer à notre pays de nouvelles crises dont il se passerait bien en cette période trouble d’insécurité et de précarité. Enfin, le communiqué précise que l’Urd restera vigilante et exigeante quant au respect de la liberté d’expression et de manifestation de toutes les Maliennes et de tous les Maliens.

André Traoré

Le Soleil Hebdo