Déterminé à en découdre avec le président IBK et son régime, l’Imam Mahmoud Dicko, ne tarie pas d’éloge qualifiant le patriotisme de certains anciens Présidents de la République du Mali dont Amadou Toumani Touré.   

 

  

« Je pensais connaître Amadou Toumani Touré. Mais, je me suis rendu compte que je ne le connaissais pas vraiment assez, même étant son ami. Le jour où, on a forcé ATT à démissionner et contraint à l’exil contre sa volonté, des mois après, lui et moi sommes rentrés en contact, nous avons parlé. Ce jour-là, nos premières paroles en langue peulh, j’ai eu des larmes aux yeux. J’ai trouvé que je ne le connaissais pas. Il m’a dit Mamoudou, j’ai la nostalgie du pays, fait en sorte que je retourne. Le jour où il m’a dit cela, il est devenu pour moi une autre personne. J’ai compris que si c’était d’autre personne la façon dont on l’a fait sortir de ce pays, il n’allait pas penser à ce pays mais plutôt à un autre. Il n’allait pas non plus y retourner ici. Malgré tout ce qu’on a fait contre lui dans ce pays, il l’aime encore », professe l’imam Mahmoud Dicko à la conférence de presse de la Cmas.

Entendre de tels propos à l’endroit de l’ancien président ATT et de la façon la plus forte par l’imam le plus populaire du pays illustre parfaitement que le présent du Mali est moins que le passé. Le temps de la gouvernance d’ATT est mieux que l’actuelle jetée aux gémonies, présentement, d’une partie du peuple malien.

Suivant les explications du leader wahabite, du fait que les anciens présidents de la République, notamment Modibo Keita mort en prison, Moussa Traoré et Amadou Toumani Touré ont toujours préféré rester dans leur pays, malgré tout ceux qu’ils ont enduré, est aussi la preuve que « nous avons un beau pays, un peuple debout fier de son territoire, qui a connu des dirigeants patriotes fermement attachés à leur pays ».

Annoncé d’avoir rangé les armes et cheminé avec son mentor le Cherif de Nioro du Sahel dans la voie de l’apaisement, la tête de proue de la contestation populaire, parrain de la Cmas, a surpris plus d’un à Bamako, le dimanche dernier, déclarant la reprise de la contestation avec le M5-RFP, tout en affirmant que celle-ci sera historique et décisive.

Justifiant la quintessence de leur combat pour l’intérêt du pays et des populations, pour l’imam Dicko la gouvernance actuelle du pays doit changer radicalement et promouvoir des hommes capables. Si la demande de démission du Président de la République est abandonnée pour non-conformité à la constitution, il réclame la tête du Premier ministre Boubou Cissé tout au moins.

Habi Sankoré

Le SOFT