La révision  constitutionnelle  divise  les Maliens  dans  leur grande majorité. Ce projet  d’amendement constitutionnel  est en train de créer   une vive tension entre la classe politique,   la société civile et les forces vives de la nation.

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La classe politique  est partagée entre  les partisans de OUI qui sont de la majorité présidentielle et ceux qui sont défavorables au NON. Pour  certains, la  révision constitutionnelle  est devenue une question  d’honneur. Du coup, tous  les moyens sont là coûte que coûte, vaille que vaille pour  tenir  cette élection  qui sera  une première modification du texte fondamental depuis le 25 février 1992, l’année à laquelle cette constitution a été adoptée.

Pour  d’autres, cette réforme constitutionnelle va créer  la partition du Mali. Pour eux,la révision n’est pas opportune car, il  y a des priorités ou des exigences. Par exemple l’insécurité  est grandissante partout au Mali, au nord comme au sud.  Les attaques terroristes se multiplient dans  le pays.

Les deux camps  restent divisés par rapport à  cette   épineuse question. Le développement du Mali n’est possible qu’en se donnant la main, en oubliant nos différences pour  mettre le Mali au-dessus de  tout.  La révision constitutionnelle ne doit pas être un facteur  de division, de partition, de haine  entre les Maliens mais plutôt  un facteur de  la  cohésion sociale, de  l’unité et il faut éviter  le pire car, le Mali n’en a pas  besoin. Seul  le dialogue  peut résoudre ce  problème.  Préservons l’intérêt supérieur et cette division est l’illustration même de la démocratie. Chacun a son opinion. Que chacun exprime la sienne librement dans les urnes. Les plus nombreux vont l’emporter. C’est aussi simple que cela. Mais, empêcher un autre Malien d’exprimer son opinion parce qu’on ne la partage pas, alors, on sort de la démocratie.

David Keita

 

Source: Mali Sadio