Le ministre de l’Énergie et de l’eau, Sambou Wague, s’est rendu, lundi 11 février 2019 sur les chantiers du projet d’alimentation en eau potable de Bamako à partir de Kabala pour s’enquérir de l’état d’avancement du projet. Constat : les travaux sont presque terminés et qu’au 30 mars au plus tard, l’eau potable sera mise à la disposition de la population de Bamako et environs à travers le réseau SOMAGEP. Cette visite de terrain a été faite à 72 heures (15 févier 2019) des essais industriels déjà réalisés, et à un mois de nouveau délai contractuel (15 mars 2019).

Ce gigantesque projet a pour objectif d’assurer l’approvisionnement correct et durable en eau potable de la ville de Bamako et environs. Il porte sur une réalisation en deux phases.

La première concerne une nouvelle station de production de 144 000 m3 d’eau potable par jour. La deuxième porte sur une autre station avec une capacité qui va doubler la première. Le projet est financé à hauteur de 172 milliards de FCFA par la Banque mondiale, l’Agence française de développement, l’Union européenne, la Banque européenne de développement.

Les travaux sont confiés à la Société malienne de patrimoine de l’eau potable (SOMAPEP-SA). Son directeur général, Adama Tiemoko Diarra, a présenté le projet comme une initiative «gigantesque, inédite dans la sous-région qui permettra de produire plus de 288 000 millions de litres d’eau par jour tout en boostant le taux d’accès à l’eau de 65% à 85%». Il a ajouté que le projet consiste aussi à densifier le réseau jusqu’à hauteur de 1400 kilomètres tout en doublant le linéaire actuel du réseau d’eau potable. Ceci aura pour finalité de desservir les populations des quartiers environnants de la ville de Bamako en quantité suffisante et en qualité d’eau potable.

Lors de cette visite, le ministre était accompagné de certains membres de son cabinet ainsi que des responsables de ses services techniques concernés par les deux projets, notamment le directeur général de la SOMAPEP, Yénizanga Kone ; de la DNH, de la SOMAGEP, l’EDM-SA, etc. La délégation ministérielle a visité successivement les chantiers de Kabala, sur les hauteurs de N’Tomikorobougou (en CIII) dans la zone appelée Koulouba et à Taliko (en Commune IV).

À Kabala, après une visite guidée des installations par le responsable du bureau de contrôle, le ministre était heureux de constater que les travaux sont presque terminés et de l’avis des entreprises et du bureau de contrôle, tout est bien parti pour mettre fin au problème d’eau dans la capitale.

Après Kabala, le ministre et sa délégation ont mis le cap sur la rive gauche, précisément sur les hauteurs de à NTomikorobougou. Là, aussi, c’est un ministre visiblement satisfait qui a découvert un impressionnant réservoir de stockage de 2,5 millions de litres d’eau. En effet, l’ouvrage, entièrement terminé, n’attend que l’entrée en service de la station de pompage de Kabala pour recevoir l’eau.

C’est nuitamment que la délégation est arrivée à Taliko où les travailleurs procédaient encore avec une machine, au creusement et à la pose des tuyaux (sur 220 Km de réseaux secondaires et tertiaires (les gros et moyens tuyaux de distribution d’eau) ainsi que la réalisation de 30 bornes fontaines dans tous les quartiers de la Commune IV (Sibiribougou, Kalabanbougou, Sébéninkoro, Djicoroni, Hamdallaye ACI 2000, Lafiabougou, Taliko, Lassa) et le quartier du Point G en Commune III.

Les travaux sont très bien avancés et dans les mois à venir, tous ces habitants bénéficieront des fruits du Projet de Kabala, apprend-on. À l’issue de la visite, le ministre s’est dit très satisfait et rassure l’ensemble des populations de Bamako que la pointe de cette année sera circonscrite.

« Le constat est que globalement le délai est tenu. Lors de ma dernière visite après l’incendie, l’entreprise avait pris l’engagement de revoir l’agenda pour rattraper le retard accusé. J’avoue, l’agenda est en train d’être respecté. Ce qui se dessine avec les essais industriels déjà réalisés, c’est qu’au 30 mars au plus tard, l’eau potable sera mise à la disposition de la population de Bamako et environs à travers le réseau SOMAGEP. Ce qui est encourageant et satisfaisant », a conclu le ministre Wague.

Le projet Kabala vise à améliorer significativement l’accès à l’eau potable des populations de la ville de Bamako et environs. Ainsi, à la fin des travaux, la ville de Bamako sera dotée de 288 millions de litres d’eau potable par jour ; 1 400 km de réseau ; 1 208 bornes-fontaines ; près de 90 000 branchements sociaux ; la disponibilité en eau potable pour environ 1,2 million d’habitants de Bamako.

Déclinée en 2 phases, la durée totale du projet Kabala est de 6 ans, dont 4 ans pour la phase I (2014-2018) et 2 ans pour la phase II (2018-2020).

Quant au 3ème lot, il s’agit de la canalisation qui servira de refoulement d’eau traitée depuis la station de reprise de Kabala parcourant 9,7 kilomètres jusqu’aux réservoirs de Baco-djicoroni. A la fin de la visite, le ministre de l’Energie et de l’Eau s’est dit satisfait de l’avancement des travaux. «Nous sommes à notre seconde visite de cet ambitieux projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako. Il y a 45 jours, nous étions ici pour voir les travaux de terrassement qui étaient en cours. Aujourd’hui, l’état d’avancement est très satisfaisant», a déclaré Malick Alhousseini. «Le calendrier est bien tenu. Nous allons maintenir les missions de suivi pour encourager les entreprises, les bureaux d’étude dans l’exécution du projet afin que nous soyons au rendez-vous», a-t-il précisé.

Moctar FICOU

VivAfrik