Initialement prévue ce jeudi 25 février, le procès Amadou Aya SANOGO et coaccusés a été une nouvelle fois reporté au 11 mars prochain. Ce nouveau report suscite la polémique sur la toile où les internautes s’interrogent sur la volonté et ou la capacité de nos autorités actuelles à tenir ce procès. D’autant plus, estiment certains que la dimension politique du dossier a pris le dessus sur les aspects juridiques, à tel point que ce procès est un dilemme pour les autorités qui sont partagées entre la volonté de contenter les organisations de défense des droits humains qui réclament à cor et à cri la tenue dudit procès et le désir de réconciliation nationale largement partagé par la communauté nationale. Voici votre Facebookan du jour.

 

Mohamed Ag Assory : le procès Sanogo est un dilemme pour les nouvelles autorités. Ce procès va au-delà de son volet judiciaire. Il faudrait un grand équilibre dans son traitement! Une mauvaise diligence du dossier pourrait avoir de multiples conséquences et dans les deux sens!

Malick Konate : apparemment, quelque chose t’échappe dans ce dossier hein. Il faut te renseigner d’abord.

Senanbele Soudan : Malick Konate tout à fait …les plaintes sont déjà retirées.

Mohamed Ag Assory : Malick Konate, apparemment tu ne comprends pas qu’on ne mélange pas politique et droit! C’est ce mélange qui est dangereux! Faut bien lire entre les lignes.

Solo Senow : la CPI qui suit l’affaire va-t-elle se satisfaire d’un jugement partial et complaisant, même si les parents des victimes ont déjà été dédommagés ?

Mohamed Toure Momo Toure : Malick Konate il faut dégager la voie au Monsieur pour être candidat, c’est tout.

Sainte Aicha : Malick Konate, la différence entre un journaliste et un communicant !

Boris Keith : lorsqu’on est à la fois juge et partie, il faut effectivement savoir user de la jurisprudence.

Ousmane Ousmo Dembélé : c’est déjà réglé. Les familles des victimes ont fait leur choix entre la justice et les compensations. Ils ont liquidé la mémoire et l’âme et leurs parents à vils prix.

Mohamed Ag Assory : Ousmane Ousmo Dembélé, la justice est-elle rendue au nom des plaignants maintenant ?

Ousmane Ousmo Dembélé: Mohamed Ag Assory, comme ils ont retiré leur plainte, selon les informations, je pense que c’est la partie civile qui joue maintenant. Ce qui ouvre la porte aux compromis politiques.

Bourema Kone : je pense que ce procès est beaucoup plus simple, les autorités de la transition sont des militaires, ils connaissent les sentiments de chaque camp et ils savent ce qu’ils doivent faire, contrairement au régime précédent qui était civil et en même temps ne maîtrisait pas forcément ce qui se passait dans l’armée. Avec ce que nous avons vu le 22 Septembre passé, Sanogo sera acquitté probablement, d’où cette précipitation. Ils auront les moyens de contenter les victimes à mon avis. Surtout que ces victimes ne sont pas complètement innocentes. Ils ont aussi tué des gens à l’aéroport et à l’ORTM.

Bourema Kone : votre analyse est très partiale. Vous parlez de justice ou d’arrangement ?

Solo Senow : il n’y a rien de partial dans mon analyse, personne n’est complètement innocent dans cette affaire, donc difficile d’avoir un procès équitable, ce qu’il faut faire c’est un arrangement.

Bourema Kone : l’arrangement, c’est ce qui vous arrange vous. Ça sent le pro Sanogo à plein nez. Il faut toujours se battre pour la justice et non les arrangements. Car, les arrangements à vrai dire ne sont pas durables.

Bourema Kone : donc arrangement d’accord, mais justice d’abord.

Solo Senow : sauf que la justice doit frapper les deux camps qui ont tous tué.

Bourema Kone : à ce que je sache, Sanogo n’est pas inculpé pour tous les bérets rouges tués après le coup d’État, mais plutôt les 21 bérets rouges que lui-même et ses hommes auraient capturé, présenté à la télé, puis fait disparaître dans la nature. Ici on ne peut pas parler de justice dans les deux sens.

Solo Senow : les parents des victimes ont déjà retiré leur plainte kohi. Ils ont pris l’argent…

Ousmane Traore : oui je sais. C’est encore de l’injustice. Ils achètent la sensibilité et le silence de ces pauvres gens. Quelques millions peuvent-ils réellement remplacer une personne chère ?

Sekouba Siaka : sauf que ces 21 bérets rouges capturés et présentés à la télé avant d’être exécutés par Sanogo font partie de ceux qui ont tué des gens à l’aéroport et à l ‘ORTM, comme ils sont morts ils seront pas jugés, Sanogo sera jugé pour ses crimes, mais leurs parents doivent comprendre qu’ils ont tué des innocents aussi.

Bourema Kone : mais la loi veut que Sanogo ne les eût pas tués après être parvenu à les faire prisonniers, sinon il sera considéré comme ayant fait son propre jugement à la place de l’institution en charge qu’est la justice.
Alhousseini Amadou : j’espère que de la même façon que le cas de Amadou Aya Sanogo n’a pas été oublié celui des 23 jeunes tués ne restera pas impuni !

Issa Dembele : laisser le général en paix, c’est déjà passé.

Mohamed Tamou : Bamako, il n’y a pas de vérité, c’est l’argent qui juge. Bientôt il sera acquitté avec son bâton magique.

Oumar Toure : le jour qu’il a été arrêté, son bâton magique était où.

Djakaridia Mallé : trop de cadavres vont sortir des placards. L’assassinat des bérets rouges est un déroulement de la situation. Mais la situation s’appelle le coup d’Etat manqué d’avril. Et les politiciens qui sont à la tête ? Qui a menti au Camp des Para disant aux bérets rouges que Kati vient pour les assassiner?

Source : INFO-MATIN