Dans le but d’apporter toute la lumière sur l’épineuse question sécuritaire dans le processus électoral, le ministère de la Sécurité et de la Protection civile a organisé une conférence de presse afin d’éclairer l’opinion nationale et internationale. Ladite rencontre a été animée par le Commissaire principal, chargé de la sécurisation électorale, Bakoun KANTÉ, ce mardi 29 mai 2018, dans la salle de conférence dudit département.

A moins de deux mois de l’élection présidentielle, les autorités ont jugé nécessaire de rassurer l’opinion sur les différentes mesures et précautions envisagées. A cet effet, le ministère de la Sécurité et les différents partenaires convergent leurs efforts pour le bon déroulement du scrutin présidentiel. Pour faire la lumière sur certains axes majeurs, le commissaire principal chargé de la sécurisation, Bakoun KANTÉ,  était ainsi devant les hommes de médias pour des éclaircissements.

Selon lui, les dispositions ont été prises pour contrer les inquiétudes, avec le changement du contexte sécuritaire qui a affecté le Mali compte tenu de sa situation géographique. Chaque semaine une réunion hebdomadaire se tient dans le but d’évaluer la situation sécuritaire sur l’ensemble du territoire national. Cette situation est ainsi partagée avec les partenaires. C’est une coalition entre la garde, la gendarmerie et la police qui travaillent d’arrachepied avec les membres de la commission et les forces étrangères dont la MINUSMA, EUCAP SAHEL, EUTM, qui contribuent à leur tour à la mise en œuvre des plans d’action pour la réussite de cette mission cruciale.

Pour ce qui concerne le cas des zones sous hautes tensions, il dira que c’est l’armée qui déploiera plus d’hommes que les autres forces. En plus de la formation pour la bonne tenue des échéances électorales, un guide sera remis aux agents de sécurité comme agenda pour le rappel général des diverses formations suivies.

Selon le commissaire, ce travail demande une forte implication des différents gouverneurs. Il dira que ce travail restera en cours même après les élections  afin d’empêcher toute atteinte à l’ordre public. Ces renforcements de capacités sont aussi destinées aux différentes opérations que sont : l’opération SENOU, située à Mopti, l’opération DAMBÉ au centre, et enfin l’opération SOUTOURA vers Sikasso. Il y a aussi les opérations conjointes avec les forces étrangères, l’escorte des convois, des patrouilles dans les grandes villes. Toujours selon le commissaire principal, les mesures envisagées à partir des cadres d’ordre fournis par les différents gouverneurs prennent en compte l’ensemble du processus électoral. Il s’agit de l’acheminement du matériel, des opérations de distribution des cartes, la sécurisation de l’ensemble des structures impliquées des questions électorales.

A l’en croire, plus de 11 000 agents, 900 véhicules, des aéronefs, des pinasses seront déployés dans les régions du centre et au Nord. Toutes ces mesures visent un seul objectif : la bonne tenue des élections. En s’appuyant sur l’importance des forces de défense et de sécurité, le commissaire Kanté a terminé son intervention par remercier non seulement les plus hautes autorités, mais aussi l’ensembles des partenaires et forces vives de la nation qui ne cessent de fournir des efforts inlassables.

Adama TRAORE

La Preuve