Le Général Sidi Alassane TOURÉ, ex-gouverneur de Mopti et surtout ex-Dg de la sécurité d’État, a été nommé ce mercredi 23 octobre 2019 lors du conseil des ministres comme Secrétaire permanent adjoint du Conseil de Sécurité nationale (CSN). Après l’avoir été injecté de son poste suite au drame de Sobane Da où des dizaines de personnes ont été tuées, le Général TOURE a été appelé à nouveau à la tâche.

Comme pour calmer la tempête, le Général Sidi Alassane TOURE, ancien gouverneur de la région de Mopti, a été remercié suite au drame survenu dans le village de Sobane DA. C’était la manifestation de la colère du gouvernement face à l’incapacité à l’époque du chef de l’exécutif de circonscrire à l’insécurité grandissante à Mopti. La région était devenue l’épicentre des violences. A-t-il été sacrifié ? En tous cas, dans une interview accordée à Jeune Afrique, IBK à demi-mot reconnait la volonté de l’homme de mieux faire. Ainsi, il disait en ces termes : « la sanction peut parfois paraître injuste. Le gouverneur de Mopti qui vient d’être relevé de ses fonctions était de bonne volonté et faisait de son mieux, mais ce mieux n’était pas suffisant ».

Quelques mois après cet acte, la nomination du Général TOURE est une réhabilitation pour l’ancien Dg de la SE révoqué là-bas également suite à l’affaire de « Kati ne fera pas peur à Bamako » en septembre 2013. Et une manière pour le président IBK, estime-t-on, pour réparer son injustice.

Le Conseil de Sécurité nationale, créé en vertu de l’Ordonnance N° 2019-007/P-RM du 08 mars 2019, coordonne l’ensemble des services chargés de la connaissance et de l’anticipation et assure la fusion du renseignement au niveau national. La CSN a pour mission d’une part d’assurer la prospective en matière de défense et de sécurité́ et d’autre part, de coordonner la gestion des crises au niveau national. À ce titre, il est chargé notamment de veiller à l’élaboration de la politique de défense et de sécurité́ nationale ; d’assurer la veille stratégique afin d’identifier les menaces à la sécurité́ nationale ; de veiller à l’adaptation permanente de l’outil de défense à l’évolution de l’environnement national, régional et international y compris à travers les lois de programmation militaire et de la sécurité́ ; de veiller à l’élaboration de la stratégie militaire et de la stratégie de sécurité́ intérieure ; de veiller à l’élaboration, à la mise à jour et à la simulation, à intervalle de temps régulier, des plans stratégiques de défense et de sécurité́ ;

– de donner son avis sur les plans généraux de résolution des crises et des catastrophes nationales.

 

Par Sikou BAH

 Info-Matin