L’Autorité de protection des données à caractère personnel (APDP) tient depuis hier à son siège, sa première session ordinaire au titre de l’année 2020. La cérémonie d’ouverture a été présidée par son 1er vice-président, Hamidou Banahari, en présence des commissaires et cadres de l’Autorité.

Dix jours durant, les participants auront à se pencher sur une trentaine de demandes d’autorisation et de déclaration obligatoire émises à l’APDP par des structures relevant de l’administration publique et du secteur privé.
Il convient de préciser que pour l’installation d’infrastructures de caméras de surveillance, les sociétés en charge des travaux doivent impérativement avoir une autorisation de l’APDP. Il en est de même pour les numéros verts mis à la disposition du public. «Il y a une trentaine de dossiers à examiner au cours de cette session, parmi lesquels ceux concernant l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (Oclei), qui a déjà déclaré sa vidéo surveillance. Les commissaires se pencheront sur la mise en œuvre du numéro vert de l’Oclei. Il faut d’abord l’autorisation de l’APDP pour que l’Oclei puisse enregistrer les appels de dénonciation», a expliqué Ismaïla Traoré.
Le directeur de la communication et des relations publiques de l’Autorité a ajouté que les commissaires donneront leur avis sur un projet de loi et de décret concernant l’Université virtuelle du Mali. Avant de révéler l’existence des plaintes, dont une en cours d’instruction contre un grand service de l’État.
Ces sollicitations diverses sont perçues à l’APDP comme un véritable changement de comportement des usagers. Ceux-ci semblent non seulement convaincus du bien-fondé de l’Autorité, mais aussi et surtout de la nécessité de la sécurisation des renseignements personnalisés, stockés dans leurs bases de données respectives.
Selon le vice-président de l’APDP, la protection des données personnelles est un impératif pour toutes les nations du monde, notamment notre pays, confronté à de nombreux défis comme le terrorisme, la cybercriminalité ou le banditisme, dont l’acuité et la persistance mettent à rude épreuve la sécurité intérieure et extérieure du Mali, a commenté Hamidou Banahari.
Dans un tel contexte, la protection des données personnelles s’impose tel un élément d’appréciation non négligeable en termes de normes de qualité des entreprises à travers le monde, renchérira le responsable de l’APDP. Pour qui, la protection asseoit la crédibilité de l’entreprise et la rend fréquentable.

Babba B. COULIBALY

Source : L’Essor