Il s’amuse avec le feu. Oui, l’iman Mahmoud Dicko s’amuse avec le feu : en effet, en invitant la Coordination des mouvements, associations et sympathisants qui porte son nom (CMAS) à sortir le vendredi prochain avec des pierres ou des bâtons, le prédicateur extrémiste Mahmoud Dicko, a provoqué officiellement un mouvement d’humeur, c’est une véritable boîte de Pandore qu’il vient d’ouvrir dans un Mali déjà en proie aux attaques meurtrières des fous d’Allah.

Comme il fallait s’y attendre, en prononçant ces mots de colères, à la faveur du meeting de la Coordination qui porte son nom, le samedi dernier, l’ancien président du Haut-Conseil islamique du Mali  a clairement affiché ses intentions politiques (l’apologie de la violence) qui sont, il faut le dire, contraires aux valeurs républicaines et à la laïcité sur lesquelles est fondé le pays de Modibo Keita.

Courant semaine écoulée, l’Imam Mahmoud Dicko a pris la parole lors d’un rassemblement dont il était l’initiateur. À cet effet, il a fait une série de déclaration qui domine l’actualité en ce moment au Mali. Pour certains observateurs de la scène politique malienne, il s’agit juste d’une démonstration de force de plus de la part de l’iman Dicko, celui qui a toujours surfé sur l’univers de l’islam sunnite pour continuer à faire peur au régime. En tout cas, quoiqu’advienne, notre pays a plus que jamais besoin d’accalmie. Et ce, au bonheur de tous.

Au palais de la Culture de Bamako, en cette matinée du samedi 29 février 2020, l’Imam Mahmoud DICKO médisait son assistance. Il a certes tenu beaucoup de propos cohérents et qui prennent en compte la préoccupation des Maliens. Notamment, la situation de l’école et la précision qu’il a donné en disant que le Mali est un pays d’islam et qu’il ne saurait être question de l’imposer par la force au peuple.

Mais qu’à cela ne tienne, force est de constater que notre cher grand et respecté Imam s’est laisser emporter par une colère noire. Sinon, comment ose-t-il lancé un appel aux Maliens de sortir qui le peut, avec des pierres ou des bâtons ? Malgré l’estime des maliens pour lui, il faut  rappeler que notre pays n’a pas besoin en ce moment encore d’une levée de bouclier sur le front social. Le peuple en souffre déjà.

Oui, le Mali qui demeure un bien en commun des Maliens a plus que jamais besoin de voir unir l’ensemble de ses filles et fils autour d’un idéal meilleur. Tout pour dire, que les Maliens de Kayes à Kidal doivent faire preuve de sagesse et de retenues. Et il ne faut en aucun cas, accepter d’engager la violence comme arme pour résoudre nos problèmes.

L’imam Mahmoud Dicko, n’est-il pas aussi celui-là qui a obtenu la tête de l’ancien PM Soumeylou Boubèye Maïga qu’il avait vertement tancé lors d’un rassemblement qui aurait connu la participation de près de 60 000 personnes ?

Maintenant, ce qu’il faut penser (à propos de la crise scolaire) est que l’Imam Mahmoud Dicko doit inviter les différentes parties autour d’un dialogue sincère aboutissant à un dénouement heureux au Mali. C’est ainsi qu’il servira de la plus belle des manières à son pays, qu’il aime si bien certainement.

Cyrille Coulibaly

Source: Nouveau Réveil