Au cours d’un meeting organisé samedi 29 février au Palais de la Culture, l’imam Mahmoud Dicko, a appelé les Maliens à une cohésion sociale et à l’éveil des consciences.

« Notre Pays ne mérite pas ce qu’il traverse il est temps que le peuple se donne la main« commence l’imam Dicko. Le Mali est, selon lui, un pays de vertu, de paix et d’entente. Dans ses propos, il laisse comprendre que tous les Maliens de Kayes à Kidal sont des dignes filles et des fils de ce grand pays. La dignité et l’honneur que ce peuple a, à besoin d’être redynamisé, explique-t-il.

Aux djihadistes Iyad Agaly et Amadou Kouffa, Mahmoud Dicko leur dit que la religion choisie par ce peuple n’est guère une obligation, « nous ne sommes pas un peuple soumis, personne ne nous a imposé d’être musulman, notre islam est un choix et personne ne peut rien nous imposer« Pour lui, « même si tout le pays demande à ce qu’une négociation soit faite avec Iyad et Kouffa, ils doivent savoir que cela ne sera possible que lorsqu’ils laissent les armes. Si réellement c’est au nom de l’islam qu’ils font toutes ces tueries, ils doivent accepter au nom de ce même islam de mettre fin à ces massacres« .

« Aux syndicats des enseignants, nos enfants ne doivent pas être les victimes de la mauvaise gouvernance de l’État. La revendication des enseignants est un dû. Un dû ne se négocie pas. C’est au gouvernement de les mettre dans leurs droits même si cela doit passer par la suppression de certaines institutions. Je vous demande de regagner les classes, car c’est l’avenir de nos enfants qui est en jeu« , a été le cri de cœur de l’imam Dicko à l’adresse des enseignants. Il demande à l’État de prendre ses responsabilités et d’assurer les droits des enseignants.

Si le gouvernement ne trouve pas une solution aux problèmes d’ici la fin de la semaine, l’ancien président du Haut conseil islamique invite tous les filles et fils du Mali à une grande mobilisation, pour prendre leur destin en main. « Le lieu et l’heure du rassemblement seront communiqués dans les jours à venir« , précise-t-il.

Hamady Sow

Source: mali tribune