On entend par NED le National Endowment for Democracy, le programme par lequel l’Institut National Démocratique (NDI) s’est attelé à soutenir la participation des communautés des communes de Sio, N’tossoni et Koniakary aux réformes politiques dans notre pays. Dénommée « Mali : Soutenir la participation des communautés aux réformes politiques », cette initiative a été marquée par des ateliers régionaux dans chacun des chefs-lieux de ses communes cibles. L’objectif assigné par le NDI à ces rencontres tenues du 26 avril au 9 mai 2019 était d’évaluer les niveaux d’atteinte des indicateurs des trois objectifs du programme NED, de dégager d’une part les leçons apprises et d’autre part de ressortir les forces et faiblesses lors de la mise en œuvre dudit programme.
Pour finaliser cette démarche de l’évaluation du programme, le NDI a organisé le lundi 10 juin 2019 un atelier national à Bamako en vue de partager les acquis de chaque commune et d’identifier comment pérenniser ces acquis avec l’appui du Haut Conseil des Collectivités (HCC) et du gouvernement de tutelle. Ce sont les locaux du HCC qui ont abrité cet atelier dont la cérémonie d’ouverture a été présidée par le 1er vice-président du HCC l’honorable Azaz Ag Loudag Dag. Il avait à ses côtés le Directeur Résident du NDI Mali, Dr. Badié HIMA. Les maires des trois communes ayant joui du programme étaient également présents à cette cérémonie d’ouverture.

Dans son mot de bienvenue, le Directeur Résident du NDI Mali a indiqué que dans l’approche d’exécution du programme, le NDI a mis en avant le faire faire communautaire avec un appui technique et financier par le truchement de sous subventions à des OSC maliennes présentes sur le terrain. Selon Dr. Badié HIMA, le programme NED a connu deux phases. « La première phase, du 1er Février 2016 au 31 Janvier 2017, a vu la mise en œuvre du programme : « Mali : Promouvoir une meilleure gouvernance au niveau local ». Les objectifs recherchés étaient les suivants : Soutenir les communautés ciblées à surveiller et à défendre une meilleure prestation de service; et permettre aux élus locaux de participer au développement local participatif. Il s’agissait pour la communauté de choisir le service social de base prioritaire de la Commune et d’engager une mobilisation sociale pour sa prise en charge. Les communautés répertorient elles même les problèmes, analyses les causes, s’entendent sur les solutions et engagent les actions nécessaires avec la participation de l’ensemble des acteurs.
C’est ainsi qu’il a été retenu l’assainissement dans la commune de Koniakary, l’éducation dans la commune de N’Tossoni et.la santé dans la commune de Sio.
A la fin de cette phase, le NDI a appuyé l’évaluation du programme au niveau régional et national avec l’ensemble des parties prenantes. Le succès de cette première ^phase a suscité l’intérêt de plusieurs autres communes, voire des communes des pays voisions. Les jeunes des trois communes ont été sollicité par des communes du Niger à partager l’expérience en 2018.
A la suite de cette phase, et sur le constat d’une faible participation des populations aux efforts de mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, le NDI obtient de son partenaire, le NED, un programme de consolidation des acquis du premier et d’appui à la participation communautaire à la mise en œuvre dudit accord intitulé : « Mali : Soutenir les communautés pour participer à la réforme politique ». Trois objectifs avaient été assignés ce nouveau programme: renforcer les capacités locales pour surveiller et améliorer les services locaux ; améliorer la compréhension et l’implication des communautés cibles et des conseils locaux dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix ; et sensibiliser le niveau national aux préoccupations du niveau communautaire concernant l’accord et les réformes connexes. » A t-il laissé entendre

L’honorable Azaz Ag Loudag Dag a, quant à lui estimé que l’une des missions du HCC en tant qu’Institution de la République est d’assurer la représentation des Collectivités auprès de l’Etat avec comme ressort la mise en place de la décentralisation, à travers une approche participative pour impulser le développement.

Au sujet de l’atelier du jour, le 1er vice président du HCC dira que la journée sera marquée par des communications élaborées et présentées par chaque commune et OSC de mise en œuvre du programme, suivies de questions réponses et de discussions en groupes. « Nous espérons que de cette évaluation, découleront des idées majeures et porteuses d’un plus grand programme en termes de moyens, de couverture géographique et de cibles directement concernées. » a t-il ajouté avant d’exhorter au nom du président du HCC à des débats francs éclairés et très constructifs tout le long de cette journée « non seulement pour aboutir à une réelle pérennisation des acquis, mais aussi pour une consolidation des résultats, gage d’un développement harmonieux entre les différents niveaux de collectivités territoriales au Mali. »

André SEGBEDJI/abamako