Ce jeudi, la Maison de la femme et des enfants a abrité l’activité de l’ONG Save the children en partenariat avec le REPAME en  présence  des leaders religieux.  Cette rencontre est une aubaine permettant d’explorer les voies et moyens pouvant mettre un terme   à la  violence   sur le genre.

 

Cette campagne de sensibilisation a débuté le 25 novembre  dernier à la faveur de  la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes qui  s’achèvera le 10 décembre.  Ainsi,  les 16 jours d’activisme,  consacrés  à ce fléau majeur qui mine notre société, constituent une campagne  internationale annuelle.

Selon Mme Keita Mariam Maiga,  représentante du Réseau National  pour la Promotion de l’abandon du mariage des enfants (REPAME), le thème abordé s’articule  autour de la  » Synergie d’action pour améliorer l’accès au service de prise en charge des survivantes  des violences basées sur le genre,  car chaque enfant mérite d’être protégé et de jouir pleinement de son enfance « .

Pour elle,  les violences à l’égard  des femmes demeurent l’une des formes de violation des droits les plus graves.  Et rappelant  une étude de l’EDS V DE 2013, elle estime  » que depuis  l’âge de 15 ans ,38%  des femmes ont subi des violences physiques et plus d’une femme sur dix soit (13%),  notamment des femmes de 15 à 49 ans ont  déclaré être victimes d’actes   de violences  sexuelles à un moment de leur vie et toutes ces données sont confirmées par les enquêtes des indicateurs multiples de 2015 qui montrent que 75% des filles âgées de 0 à 14 ans ont été excisées de même que 83% des femmes de 15 à 49 ans« .

Les  principales causes des violences sont les us et les coutumes. L’impunité et la non application des textes qui protègent les femmes et les enfants constituent d’autres causes de la mortalité maternelle et infantile,  de la déscolarisation des filles et perpétuent  par la suite le cycle de la pauvreté a-t-elle affirmé.

Pour  Karamoko Ibrahim Dembélé,  leader musulman,  le mariage est une question de responsabilité tant pour l’homme que pour la femme. De nos jours « les gens confondent religion coutumes et traditions ancestrales « .

Même son de cloche chez  le pasteur Michel  Samaké de la Mission de Tenguélé,  qui, à son tour, n’a pas manqué d’ajouter que  » le mariage précoce est une atteinte à la vie de l’homme car il engendre beaucoup de risques « .

Awa Doumbia (Stagiaire)

Source: l’Indépendant