En cette période de crise financière,  il suffit juste de faire un tour au marché pour s’apercevoir de la hausse du prix des béliers. Étant désiré avec plus d’avidité en cette veille de tabaski sur tous les marchés de Bamako, les prix sont élevés  malgré qu’il y ait pourtant du bétail en abondance.

Alors que les Maliens ne cessent de se plaindre de la conjoncture que leur imposent des réalités socio-économiques insupportables,  force est de constater malheureusement que rien n’a été fait pour réduire le prix des moutons pour que bons nombres de fidèles, en aient un meilleur accès.  La fête de tabaski ou fête des moutons, est prévue pour le mardi 21 aout prochain en République du Mali. Tous les fidèles musulmans, qui en ont les moyens, doivent immoler un mouton en guise de sacrifice.  Force est de constater que les vendeurs de ce précieux sésame profite de la situation, et cela, pour plusieurs raisons parmi lesquelles, l’on pourrait citer la cherté des nourritures, le transport entre autres. Ce prix est fixé sans aucun contrôle des pouvoirs publics autorités comme cela se passe ailleurs. Il est à déplorer également, que les moutons sont plus chers que les bœufs en cette période précise.

Selon un vendeur au quartier ‘’Fadjiguila’’ en Commune I : «les prix varient entre 40000, 175000, 150000 et 200000.  Comme vous le voyez bien, c’est du   bétail de qualité. Ils sont très bien nourris et cette année, le coût de l’aliment-bétail, a augmenté, un sac à 6000f sans y inclure la mil et autre substance nutritionnelle. Donc, en définitive, c’est franchement trop dur et c’est pourquoi, on ne peut revendre notre bétails à n’importe quel prix ».

S.T, vendeur de mouton en commune II nous fait savoir que « cette année il n’ya pas assez de vente en ce sens que les clients sont de moins en moins fréquents et ceux qui viennent aussi n’achètent pas, car, ils disent tous que les moutons sont chers alors que cela ne dépend pas de nous, le bétail vient de Bankass, Mopti, Sevaré,   Bandiagara, ce qui nous revient extrêmement coûteux en termes de transport.»

Si l’on se réfère aux témoignages de quelques acheteurs, ils se plaignent quasiment tous de la « cherté du   bétail, car, pour bon nombres d’ eux, le problème vient des vendeurs. La plupart d’entre eux, augmentent expressément le prix pour tirer le maximum de profit. »

Outre les dépenses pour la fête de Tabaski, la rentrée des classes aussi se  pointe  à l’horizon. S’il faut acheter un mouton jusqu’à 200.000 frs,  quels autres moyens financiers trouverait-on pour faire face aux exigences de la reprise scolaire ?

Samba  Konaté

 

Source: La Sirène