On aura tout vu avec les deux sociétés de téléphonie qui opèrent au Mali et pour qui la clientèle malienne est taillable et corvéable à souhait. A la chasse du moindre petit kopeck des pauvres usagers, leur impitoyable allure mercantile ainsi que leur élan d’enrichissement sur le dos de la ne connait aucune frontière. Et aucun moyen n’est épargné, y compris les honteuses manœuvres de complaisance dans les perturbations de réseau, pourvu de soutirer quelques précieuses secondes à chacun des millions de clients qui font leur fierté.

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Comme tant d’autres subtilités, il s’agit de pratiques largement partagées par les deux opérateurs. Mais, depuis quelques temps Orange, pourtant plus nanti, se singularise par des malices qui tiennent d’un cynisme inégalable. Jadis très commode et facile d’exploitation, les cartes de recharge de cette société sont devenues un casse-tête chinois pour tous ceux qui y recourent encore pour recharger leur compte. On n’y perd pas seulement du temps. A force d’effort pour les gratter, on peut y laisser aussi des ongles et de la fortune. Et pour cause, la substance utilisée par Orange-Mali pour couvrir ses codes est d’une résistance tel qu’on y joue une véritable partie de loterie en voulant l’extraire. Il arrive de plus en plus souvent qu’on parvienne difficilement à déchiffrer le code ou que le grattage détériore de façon irrécupérable les chiffres. Dans l’un ou dans l’autre des cas, la partie de loterie termine par des désagréments, puis un chemin de croix pour reconquérir les pertes pécuniaires qu’entraîne l’option de la recharge par carte. Le, client n’a le choix que de se rabattre sur le service-client d’ailleurs injoignable sans au moins 10 francs dans son compte. C’est dire que même pour un problème dont l’opérateur est responsable le client ne peut trouver de solution en payant. Et tant pis si les moyens lui manque pour cela.

Recoupement fait, il nous revient que les usagers d’Orange-Mali font les frais d’un autre cynisme mercantiliste. La société tente en effet faire des économies sur le budget de la confection des cartes en basculant toutes les recharges vers Nafama et pour cela il faut décourager la clientèle du recours aux cartes.

La Rédaction       

Par Le Témoin