Le Mali va mal ! Déjà fragilisé par une insécurité qui sévit au Nord et au Centre, le pays s’enfonce dans une crise politique avec les contestations nées de la désastreuse élection présidentielle de juillet dernier. Et depuis, l’élection contestée d’Ibrahim Boubacar Keïta, le Mali renoue avec les tâtonnements, le pilotage à vue et les improvisations qui ont caractérisé le premier mandat d’IBK.

Conséquences ? Les grèves se succèdent dans tous secteurs, dont celui de la justice où les magistrats continuent leur mouvement (grève illimitée). Hier, les élèves  et étudiants sont entrés dans le cycle de la contestation avec un débrayage qui a touché toutes les écoles de la capitale. Les scolaires apportent ainsi leur soutien aux élèves admis au DEF (Diplôme d’étude fondamentale) qui attendent jusqu’ici leur orientation. Une orientation bloquée du fait de cette autre grève illimitée des écoles privées qui attendent désespérément le paiement de leurs  arriérés de subventions et autres fonds que le gouvernement n’arrive pas à payer. Autre revendication des scolaires ? Le paiement de leurs bourses.

Pendant ce temps, à l’intérieur, plusieurs localités ont commencé à bouger pour manifester contre le projet de découpage territorial, décidé par le pouvoir en place, sous la pression de ceux qui veulent conduire le Mali à la Partition. Gao, Tombouctou, Koro (Mopti), ont donné le ton de ces manifestations anti-découpage qui risquent de se propager dans tout le pays. IBK et son gouvernement brillent par leur silence sur ce sujet. Jusqu’à quand ?

Insécurité, crise économique et financière, crise politique, fronde sociale… et d’autres maux accablent aujourd’hui le Mali.

Apparemment, IBK, en manque de solution pour sortir le pays du gouffre, est engagé dans un forcing pour conserver son fauteuil. Et avec les mêmes méthodes !

La Rédaction

 L’Aube