Une manifestation à Bamako a été dispersée ce mercredi 17 août par les forces de l’ordre. Des jeunes sont venus protester contre la comparution du blogueur Mohamed Youssouf Bathily, alias « Ras Bath », devant le tribunal de la commune 4. Le porte-parole du Collectif pour la Défense de la République (CDR) et chroniqueur radio a été arrêté le 16 août. Plusieurs feux ont été allumés sur l’avenue Cheikh Zayed. Les manifestants ont jeté des pierres sur les policiers qui eux, en réponse, ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule. Selon le premier bilan, il y a un mort et plusieurs blessés dont certains très gravement.

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 La situation est toujours extrêmement tendue à Bamako. Alors que les tirs continuent, les manifestants, ainsi que les journalistes, sont montés sur les toits des bâtiments environnants afin de se protéger.

Plusieurs véhicules de police circulent et tirent en l’air, à balles réelles. Pour l’instant, à priori, il s’agit de tirs de sommation, mais des manifestants en sang ont tout de même été évacués sur des motos ou dans des véhicules. Un homme avec une plaie ouverte au sommet du crâne a notamment été bandé tant bien que mal par les autres manifestants. Il a été mis sur une moto et évacué.

La manifestation a dégénéré très rapidement. Il y a d’abord eu un petit rassemblement devant le tribunal pour demander la libération d’un blogueur très critique envers le gouvernement. Il avait été arrêté sans motif particulier.

Plusieurs feux ont été allumés et la police a ensuite dispersé les manifestants. Ils ont d’abord employé des gaz lacrymogènes puis, petit à petit, la tension est montée. La police a fait usage de balles en caoutchouc, puis de balles à blanc, avant de tirer à balles réelles sur la foule, dans laquelle des journalistes étaient présents. Ils avaient d’ailleurs été clairement identifiés par les policiers, qui n’ont pas hésité à brandir leurs kalachnikov et tirer dans leur direction.

Source: RFI