Bamako, Mali, 2 mars (Infosplusgabon) – Dans un communiqué transmis ce samedi, la Commission nationale des droits de l’Homme du Mali (CNDH) invite le gouvernement malien à apurer dans les meilleurs délais sur la base d’un chronogramme, les arriérés de salaire des cheminots maliens de la société Dakar-Bamako Ferroviaire, tout en continuant à payer les salaires.

“En dépit du paiement de deux mois de salaire sur instruction du Premier ministre, les travailleurs maliens de Dakar-Bamako-Ferroviaire cumulent à ce jour neuf mois d’arriérés de salaire. Il en résulte indubitablement une détresse pour ces travailleurs et leurs familles.

Ainsi, de nombreuses familles ont été expulsées ou sont sous le coup d’une menace d’expulsion de leurs logements, les enfants sont privés d’école pour non-paiement des frais de scolarité, l’accès à la santé n’est plus garanti aux dites familles et certaines personnes seraient décédées faute de soins appropriés”, dénonce la CNDH , soulignant que la situation de ces travailleurs demeure désastreuse.

La CNDH encourage le gouvernement à poursuivre les efforts tendant à remettre à flot l’entité économique pour le bien des travailleurs et des populations riveraines des rails, tout autant éprouvées.

On rappelle que les cheminots maliens, qui sont à 9 mois sans salaire, avaient entamé une grève de la faim depuis plus de deux mois, amenant les associations, leaders d’opinion, activistes, personnalités de toutes obédiences, à lancer un appel au gouvernement malien afin qu’il prenne toutes les dispositions nécessaires pour résoudre définitivement la question des cheminots, le plus rapidement possible.

Selon les cheminots, cinq de leurs collègues sont décédés suite à leur grève de la faim.