La lutte contre la cybercriminalité est un grand défi que le Mali compte relever. Lundi, plusieurs experts réunis en atelier organisé par l’Autorité malienne de régulation des télécommunications-TIC et Postes (AMRTP) de concert avec l’UIT vont mettre en place un dispositif de lutte contre ce fléau au Mali.

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Des cadres Maliens de différents services étatiques et de l’administration ainsi que des représentants du secteur privé et des organisations de la société civile planchent sur la mise en place d’une structure de gestion de la cyber-sécurité, appelée communément sous le nom de Centre de réponse aux incidents informatiques (CIRT) ou (Computer Incdent Response Team ) en anglais.

Le CIRT national, selon ses concepteurs, offrira la capacité d’identifier, de réagir et de gérer les menaces cybernétiques tout en renforçant la position de la cyber sécurité du pays. Le CIRT national devrait également coordonner les incidents liés à la cyber sécurité et fournir une réponse.

« Dans un monde numérique dont les citoyens, les villes et les objets sont de plus en plus connectés, un monde marqué par la globalisation des risques, des crimes et des menaces sur la cybersécurité, aucun pays, quel qu’il soit, ne peut certainement seul faire face à une cyber attaque », a indiqué le directeur général de l’AMRTP Chieck Sidi Mohamed Nimaga. Et de rappeler que cet atelier est le prolongement de deux autres ateliers et un colloque de formation.

Des efforts ont déjà été faits pour lutter contre la cybercriminalité au Mali. Il s’agit entre autres, des deux projets de lois en cours d’adoption portant sur la cybercriminalité et la société de l’information.

Mais, pour le secrétaire général adjoint de la présidence, Moutaph Ben Barka qui a présidé l’ouverture de l’atelier de quatre jours, «  le cadre juridique ne saurait seul suffire pour lutter avec efficience contre la cybercriminalité. Ce cadre doit forcément être complété par la mise en place effective d’une structure dotée de moyens humains compétents et engagés, de matériels adéquats et de moyens financiers suffisants pour collecter et traiter d’une part les données et apporter les réponses appropriées d’autres part ».

A ses dires, le Mali ne peut rester en marge de ceux qui se sont engagés dans la lutte contre ces cyber attaques par la mise en place de moyens appropriés.

Cet atelier se tient dans un environnement législatif favorable estiment les concepteurs suite à l’existence de textes fondamentaux en la matière, en l’occurrence la loi sur la protection des données personnelles, celle sur la cryptologie et la loi portant sur les transactions, échanges et services électroniques.

Denis Koné

 

Source: lesechos