Au Mali, la saison froide est réputée comme celle des légumes. Présentement, les marchés sont bien approvisionnés et nos plats sont bien colorés. En effet, nos marchés et nos carrefours sont inondés de salade, le légume vedette du moment. Elle est sur toutes les tables. Ce qui fait le bonheur de braves dames qui évoluent dans le business de vente de salade. Car cette activité est bien rentable pour bon nombre de femmes qui l’exercent.

Il est environs 7h 15 minutes, malgré le froid, des femmes et jeune fille attendent les Sotrama qui les conduisent à Niamakoro (en Commune VI de Bamako), lieu où elles vont acheter de la salade en gros dans les jardins.

Pour ces dernières, la saison de salade est une période où elles ont l’opportunité de faire ce commerce rentable qui ne demande pas beaucoup de fond.

« Depuis la fin du mois de novembre, j’ai commencé cette activité, car généralement au Mali, c’est en période froide que la salade réussie bien. Et pour nous, c’est la traite. Chaque matin dès l’aube, je quitte la maison afin de partir dans le jardin de mon client qui me fournit en salade ici à Niamakoro. Nous achetons la salade par planche, mais il arrive qu’avec d’autres femmes, on se partage la planche. Et les prix varient, selon le volume de la planche», nous confie Chata Sanogo, une femme qui est dans le commerce de salade, rencontrée sur la route de Faladiè.

Après les jardins où elles font la cueillette de la salade, il y a une partie de ces femmes qui écoulent leur marchandise au marché.

« Je suis vendeuse de légumes frais au marché de Niamakoro.  Ici, la salade a renchérit la vedette sur les autres légumes du marché. Actuellement, c’est la période où la salade est accessible, elle se vend bien. Son prix et sa qualité sont très attractifs. Actuellement, il y a même pour 100 FCFA, alors qu’il y a des moments (l’hivernage et la chaleur) où la salade devient très rare et très chère.  Ici dans ce marché, les vendeuses sont nombreuses. Il y a celles qui sont dans d’autres activités, mais en ce moment elles mettent un peu de salade à coté pour vendre, car on gagne en bénéfice» témoigne une commerçante sous l’anonymat. D’un autre côté, nous avons des jeunes filles qui, pendant cette période, s’occupent de la vente de salade dans le quartier : « je n’étudies pas, donc pour faire quelque chose productive de mon temps, je fais ce petit commerce. Cette année, ma copine m’a convaincu de venir cueillir de la salade avec elle pour aller revendre dans le quartier, et ça fait à peu près un mois que je suis dans le business. J’ai commencé avec 2 000 FCFA juste, aujourd’hui comme les gens commencent à me connaitre dans le quartier je vends pour plus de 5 000 FCFA souvent. Cette activité m’aide énormément, elle m’a non seulement permis de fructifier mon petit commerce mais aussi mon argent. Je pense que même après, je vais continuer dans ce sens tout en ajoutant d’autres légumes si possible» affirme Sira Diarra vendeuses de salade.

Elles sont nombreuses ses femmes braves qui font ce commerce, il y a celles qui vont même jusqu’à porter la salade sur leur tête faisant le porte à porte pour vendre.  Pour ces dernières, il n’y a pas de honte à chercher de l’argent de façon honnête.

« Comme c’est la saison de la salade et vu qu’elle est bien appréciée, je me suis tournée vers ça. Chaque soir à partir de 16h, je porte mon plateau et je me promène avec faisant le porte à porte. Si ce n’est la fatigue, je n’ai aucune honte à faire ce travail. Car je gagne honnêtement mon argent et ne dépend de personne», déclare une jeune dame rencontrée dans le quartier aussi sous l’anonymat.

ADAM DIALLO    

 

Source: Bamako News