Face à la publication des photos et des vidéos des présumés délinquants sur les réseaux sociaux et même dans la presse, le ministre de la Sécurité et la Protection civile rappelle à ses agents des sanctions administratives prévues en la matière. Il met également en garde les médias qui s’exposent selon à des poursuites judiciaires.

Pour faire face au grand banditisme à Bamako, le ministère de la Sécurité et la Protection civile a lancé, il y a plus d’une semaine, une opération coup de poing dans la capitale. Plusieurs personnes ont été interpellées. « Plus de 1500 » selon le général Salif Traoré ministre de la Sécurité et la Protection civile.

Si l’opération est saluée par plus d’un habitant de Bamako, elle accorde peu d’importance au droit à la présomption d’innocence pourtant garanti par le Code de procédure pénale. Sur les réseaux sociaux et même dans des journaux, des personnes interpellées sont présentées comme des couples de délits ou crimes avant même le début d’une procédure judiciaire.

Interrogé sur la question, le mardi 5 février, le général Salif Traoré a été, on ne peut plus clair.

« Si un de nos agents filme une scène d’interpellation et montre le visage des interpellés, il en cours une sanction administrative immédiate », a menacé le ministre de la Sécurité.

Mais malgré l’abondance des vidéos et photos des scènes d’interpellation sur les médias sociaux, l’ancien gouverneur de la région Kayes n’a pas confirmé la sanctions un seul agent depuis le début de l’opération.

Aux médias classiques, il a rappelé les risques qu’ils s’exposent en publiant la photo des personnes interpellées par les forces de l’ordre et de sécurité. « Si les présumés coupables, une fois relâchés, veulent poursuivre chacun de vos organes, ils ont le droit aussi de le faire, pour diffamation », a-t-i insisté et reconnu que des images utilisées dans la presse sont souvent fournies par les forces de l’ordre. « Mais vous devez beaucoup réfléchir avant de les publier », a-t-il conseillé.

Maliki Diallo

Source: Aumali