Accroitre la représentation féminine dans le monde des NTIC, c’est le souhait de femmes qui se sont regroupés au sein d’une communauté appelée les Women Techmakers.

Que serait la résolution d’une équation de femmes passionnées par les NTIC ? Pour tous ceux qui ont des problèmes avec les mathématiques, ne vous torturez pas. La réponse est simplement les Women Techmakers. « Nous sommes une communauté de femmes qui évoluent dans le domaine des NTIC, mais pas seulement. Nous accueillons aussi des novices qui veulent se lancer dans le monde des nouvelles technologies », dit Fatim Diarra, la Lead organizer de l’organisation. Agée de 28 ans, cette jeune dame, fan absolue de science-fiction depuis son plus jeune âge, ne pouvait rêver mieux. « Dans les nombreux films de SF que j’ai vus plus jeune, j’étais épatée par ce qu’ils montraient. Je voulais faire comme eux ». Même si les mondes futuristes dépeints dans ces productions ne se sont pas encore réels, ces femmes nourrissent l’espoir de participer à « l’évolution ». Et elles y arrivent, à travers innovations et applications bien pensées.  Infiny Design, Yando, Bara 2.0 et autres sont issues de l’esprit brillant de ces jeunes femmes et, qui sait, pourraient bien conquérir le monde. Car ces entrepreneures – développeuses ont de l’ambition. Lancé le 8 mars 2016, date ô combien symbolique, Women Techmakers Bamako, compte aujourd’hui une cinquante de membres aux profils très divers. Infographistes, développeurs web, ingénieures réseau télécom se côtoient et échangent des idées. « Notre communauté ne compte pas uniquement des personnes ayant un rapport avec les NTIC, nous avons aussi une danseuse professionnelle et des juristes », précise Diarra. Ces « novices » bénéficient des qualités de ces jeunes dames, qui ne ménagent aucun effort pour que l’intérêt de ces aspirantes « geeks »ne faiblisse pas.

Jeunes et déterminées

La moyenne d’âge de cette communauté est de 24 ans. Jeunes oui, mais matures dans leur démarche, aider et encourager les femmes à entreprendre dans un domaine d’avenir. « C’est un monde très masculin. Nous nous entourons de femmes qui ont fait leurs preuves. Elles assistent nos membres pour qu’elles évitent les pièges liés à l’entreprenariat », soutient Diarra. Très actives sur les réseaux sociaux, elles profitent des opportunités de formations ou de stages présentes sur les plateformes virtuelles. Les Techmakers allient à la perfection vie quotidienne et passion pour les NTIC. Cette détermination a déjà fait naitre des vocations et les Women Techmakers ont donc initié un jeu concours, « Top Chrono », dont la première édition s’est tenue en novembre.

Journal du mali