Plus d’une dizaine de femmes journalistes de l’Afrique de l’Ouest participe à un atelier régional sur le rôle important des leaders religieux dans la promotion de la Santé de la reproduction et du bien-être des femmes et des familles. Ce programme, spécialement conçu pour les femmes journalistes, chargées des questions de Santé est initié par Population Référence Bureau (PRB), une ONG américaine.

 

La formation se déroule à l’hôtel Ndiambour, à Dakar, du 17 au 21 juin et s’inscrit dans le cadre du programme dénommé « Women’s Edition« , qui s’adresse aux journalistes de  sept pays  de l’Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina Faso, Guinée, Mali, Niger, Sénégal et Togo) sélectionnées après un appel à candidatures.

Durant cinq jours,  les participants aborderont avec les experts  du ministère de la Santé et de l’Action sociale, des religieux pour la santé et le développement (CRSD), de l’Eglise luthérienne du Sénégal, la problématique de l’implication des religieux sur les questions de santé de la reproduction, singulièrement les questions liées à l’espacement des naissances pour le bien-être familial.

Des visites de terrain sont également prévues.  A l’ouverture de la session, la consultante de Population Référence Bureau (PRB), spécialisée dans la santé de la reproduction et la communication, Victoria Ebin s’est réjouie de l’organisation de cette session  à l’endroit des femmes journalistes d’Afrique de l’ouest.

Elle notera que « Women’s Edition » francophone se veut une approche  innovante dans le traitement de l’information sur les questions de développement et, spécifiquement, de la santé de la reproduction.

A sa suite, le Chargé du suivi des partenariats à la Direction de la Santé de la mère et de l’enfant (DSME), Massamba Sall, a partagé avec les participantes, les fondamentaux qui déterminent les relations entre le ministère et les religieux. A l’en croire, au Sénégal, les guides religieux participent de manière déterminante à la réduction de la mortalité maternelle néonatale. Pour lui, les guides religieux constituent les moyens de communication les plus efficaces pour une compréhension commune de la problématique de la santé de la reproduction.

Il estime que pour atteindre les objectifs en matière de santé et, spécifiquement, en matière de santé de la reproduction, il est indispensable d’impliquer les religieux  dès la conception des programmes politiques pour mieux promouvoir ces questions auprès de leurs pairs. Il précise que grâce à l’implication de ceux-ci, le Sénégal a enregistré des résultats probants. Nonobstant, il précise que la promotion de la planification familiale se trouve handicapée, par endroits, par des poches de résistance de religieux qui ne partagent pas toujours  le bien-fondé de l’espacement des naissances pour le bien-être des familles.

De son côté, le président du Cadre des Religieux pour la Santé et le Développement (CRSD), Sérigne Saliou Mbacké, a entretenu les journalistes sur les activités que  son organisation mène au Sénégal et en Afrique de l’Ouest. Il a précisé que le Sénégal a dépassé le fait que l’Islam interdit ou pas l’espacement des naissances, même s’il y a encore des poches de résistance par endroits,  » nous avons réuni  les argumentaires  basés sur les écrits dans le Coran. Et notre  discours en la matière  est destiné aux couples dans les liens du mariage« , a-t-il souligné

Ramata Tembely,

*Envoyée spéciale à Dakar

Source: l’Indépendant