Yacouba Katilé, secrétaire général de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) était face à la presse le mercredi 10 janvier 2018 pour faire la lumière sur la gestion des problèmes des compressés du Mali qui prévaut depuis un certain temps.

Il a profité pour dénoncer un certains nombre de faits et a fait comprendre aux travailleurs, à l’opinion nationale et internationale que ce n’est pas seulement le cas de l’HUICOMA qui se pose aujourd’hui à l’Etat du Mali. Selon lui, il y a des dossiers brulant comme : l’HOTEL Azalai de Tombouctou, l’ITEMA.

« L’Etat doit 12 milliards de FCFA à l’ensemble des travailleurs, l’HUICOMA quant à elle seule est à plus de 8 milliards de FCFA », a déclaré Yacouba Katilé, secrétaire général de l’UNTM. Il dira et avec regret que les choses ne bougent pas.

Le Secrétaire général de l’UNTM est convaincu que la faute n’est pas au niveau de l’UNTM, mais du côté du gouvernement. Cette situation selon lui prévaut depuis 2007. Il a indiqué que 401 personnes sont concernées par ce problème. Il a aussi parlé du cas de 16 autres travailleurs qui ont été licenciés de façon abusive pour motif économique. Selon lui, l’UNTM ne l’a jamais accepté. Sans oublier le cas de 33 autres personnes des structures syndicales du coté de Koulikoro.

« Nous sommes dans un processus entre le gouvernement et le patronat suite à un accord que nous avons signé en 2014. Parmi les points d’accord, figure la gestion des problèmes des compressés », a déclaré Yacouba Katilé, secrétaire général de l’UNTM.

En expliquant les faits, le secrétaire général a dénoncé que pendant deux ans aux minimums, lors des rencontres de la grande commission de suivi et de l’évaluation du protocole d’accord, « au côté du gouvernement ont toujours dit que nous n’avons pas la documentation. Alors que l’UNTM a fourni les documentations à travers des recherches. Cela pour permettre au gouvernement d’analyser et de donner son avis par rapport aux dossiers des compressés. Pour dire que l’Etat n’a pas respecté ses engagements ».

Le secrétaire général a rappelé qu’en 2010 un autre accord a été conclu entre l’HUICOMA, l’UNTM et le patronat sur lequel accord l’Etat n’a pas respecté les résolutions. « L’Etat s’est engagé à payer les arriérés de salaires de 194 travailleurs de l’HUICOMA pour la période allant du 1er janvier au 31 mai 2010 qui sera prélevé sur la provision de 2 milliards 100 millions mise à sa disposition.

Dans ce même accord , il dira que l’HUICOMA s’est engagée à payer des indemnités à tous les travailleurs licenciés et partant volontaires à la retraite.

A ce niveau Yacouba Katilé a souligné qu’il y a eu beaucoup de difficultés et des interprétations par rapport à ces montants que l’Etat s’est engagé à payer. « Nous n’allons pas travailler de cette manière nous allons travailler de façon claire et nette. Les 2 milliards 100 millions décaissés par l’Etat, l’UNTM n’a pas gérer ce montant et n’a pas nié que cela a été donné », a-t-il expliqué.

Il dira que ce problème touche à un certain nombre de travailleurs du Mali. Il a fait comprendre que le problème est à plusieurs volets. Il a regretté le fait que dans les débats, depuis un certain temps l’on se focalise seulement sur le cas de l’HUICOMA de Koulikoro. Il a indiqué que par rapport à l’HUICOMA, au-delà de Koulikoro, il y a Koutiala, Bamako et Kita. « Ce n’est pas seulement Koulikoro et l’Huicoma qui sont concernées, il y a d’autres structures tels que l’hôtel Azalai de Tombouctou où l’Etat a fait la session à ces travailleurs qui ont des droits non payés. Il y a également le cas de l’ITEMA et de la COMATEX ». Il dira que ce sont ces éléments que l’UNTM est entrain de gérer de façon responsable, progressive et de façon linéaire.

« L’Etat doit des indemnités et doit respecter les droits économiques de ses travailleurs en tout état de cause », a-t-il conclu.