Le sport malien et particulièrement le football est malade. L’instance dirigeante du foot malien est à la peine et à la traine. Pour des intérêts égoïstes, les différents responsables s’entredéchirent, si bien qu’il n’y a plus de championnat au Mali. Vu l’urgence des choses, la FIFA a mis en place un Comité de normalisation du foot malien qu’on a pris l’habitude d’appeler le CONOR. Mais cette structure de transition ne veut pas quitter et fait bloquer les choses parce qu’elle a goutté à la sève nourricière et veut continuer à lécher ses babines.

Mais la FIFA (Fédération internationale du football association) achoisi le bon moment pour voir enfin une fédération digne de ce nom se mettre en place à quelques encablures de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) qui se tient en Egypte le 21 juin prochain et menace d’exclure notre pays de ce tournoi majeur si une Fédération n’est pas mise en place.

Cette Assemblée de la dernière chance se tient demain au Stade du 26 mars. Les 55 délégués disséminés à travers le pays ont reçu leur lettre d’invitation. Au-delà de l’adoption des textes, une nouvelle fédération doit accoucher. Pas de parti pris, il faut aller directement aux choses sérieuses et ne laisser aucune place aux questions de clan ou de partie car le peuple malien n’est omnibulé que par l’intérêt du football malien. Ce peuple ne veut plus d’anciens visages aux têtes de « charognards ».

Il est inadmissible que dans un pays comme le nôtre, champion d’Afrique en cadets et juniors, qu’il n’y a pas de fédération.

Selon nos sources, si l’Assemblée générale de demain est un fiasco, la FIFA menacerait de suspendre notre pays de la CAN à venir. Le représentant de l’instance mondiale du football est déjà à Bamako. Dans cette affaire, CAF et FIFA embouchent la même trompette par rapport à l’avenir de notre football. Faut-il conclure que le Mali sera éliminé avant même l’entame des compétitions ?

En tout cas la situation actuelle du Mali perdure depuis mars 2017 avec l’ingérence des pouvoirs publics dans le sport Roi. Voilà pourquoi notre fédération a été placée sous tutelle du CONOR pour expédier les affaires courantes et la réorganisation du foot malien. Deux ans après, plus rien, le CONOR ayant goutté au miel ne veut même plus quitter. Donc, demain 15 juin est une date décisive pour le foot malien. Si ce n’était pas en raison de la CAN, l’AG de demain aurait été un échec. Justement, en cas d’échec à mettre en place la FEMAFOOT, que risque le Mali ?

Suspension des Aigles à la CAN du 21 juin en Egypte. Le Groupe E, celui du Mali, se jouera à trois équipes probablement. En vertu du chapitre 27, si une équipe désiste, avant la compétition, le groupe sera composé du reste des équipes issues des qualifications, sauf décision contraire de la commission d’organisation qui autorise la CAF à un repêchage, soit en faisant appel au Gabon issu de la même poule que le Mali soit en faisant recours au Burkina Faso meilleur troisième des phases qualificatives.

En attendant, les travaux pour la mise en place d’une Fédération, nouvelle version, débutent demain au Stade du 26 mars. L’échec est interdit. Il faut chasser tous ces sorciers qui annihilent le sport malien. Notre devenir en dépend.

 

Salif Diallo

Source: Le Matinal